Un chef des Hachd Chaabi sanctionné par les Etats-Unis sous prétexte d’atteintes aux droits humains, a ironisé dimanche sur cette mesure qu’il considère comme « un honneur » qu’on aurait dû lui faire plus tôt.
« Ils (les Etats-Unis) auraient dû nous faire cet honneur bien avant », a déclaré Qaïs al-Khazali devant ses partisans à Bagdad, en réaction aux sanctions américaines qui lui ont été imposées vendredi, ainsi qu’à deux autres membre de la résistance et à un homme d’affaires.
Qaïs al-Khazali, bête noire des Américains qu’il a combattus après l’invasion de 2003, est le chef du groupe Assaïb Ahl al-Haq, l’une des factions du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran, intégrée à l’Etat irakien.
Le Trésor américain a accusé son groupe d’être responsable de « disparitions forcées à grande échelle, d’enlèvements, de meurtres et de tortures ».
« Je suis embarrassé », a encore ironisé M. Khazali. « Me désigner moi comme un terroriste! C’est quoi cette liste (noire) du Trésor? ». « Cela veut dire que l’argent que nous avons aux Etats-Unis va disparaître? », s’est-il interrogé d’un ton sarcastique.
Washington a également sanctionné l’homme d’affaires et politicien Khamis al-Khanjar pour « corruption ».
Dans un communiqué, son parti a condamné cette décision américaine, affirmant que les accusations portées contre lui « étaient extrêmement drôles et illogiques ».
Khanjar n’a « jamais été à un poste à responsabilité et son parti n’a jamais été au gouvernement pour qu’on puisse l’accuser de corruption », affirme le communiqué.
Khanjar, très influent politicien issu de la minorité sunnite, entretient des liens étroits avec les principaux partis politiques irakiens.
Deux autres paramilitaires sanctionnés par Washington n’avaient pas encore réagi dimanche.
Il s’agit de Laith al-Khazali, frère de Qaïs et également membre d’Assaïb et de Hussein al-Lami, chef de la puissante sécurité du Hachd.
Bassora: les tribus dans la rue pour condamner le chaos
Entre-temps, les membres des tribus de Bassora sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur colère contre les fauteurs de troubles et de chaos et en soutien aux directives de l’Ayatollah Sayed Ali Sistani.
Les manifestants ont réclamé l’application immédiate des changements et des directives de la source d’imitation qui constituent une feuille de route pour sortir de la crise.
Ils ont également souligné que toutes les manifestations devraient être de nature pacifique et que le chaos et les actes de troubles seraient condamnés.
Les manifestants ont demandé que la loi électorale soit immédiatement adoptée et que les agents des parties étrangères et les fauteurs de troubles soient traduits en justice.
L’Ayatollah Sistani réclame que les revendications des protestataires soient satisfaites et que les manifestations restent dans un état pacifique afin de protéger les avoirs publics et privés.
Sources: AFP + PressTV