Le chef de la force al-Quds au sein du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran était très bien connu de la classe dirigeante étatsunienne. Aussi bien chez les politiciens que chez les militaires et les services des renseignements.
Les premières déclarations le concernant datent depuis 2007. Par la voix du général David Petraeus qui était à cette époque le commandant des forces armées américaines au Moyen-Orient.
« Qassem Soleimani est un homme qui jouit de grandes capacités et de ruse. C’est un ennemi farouche. Il sait très bien jouer son jeu. Mais c’est un jeu sur le long terme. Laissons nous voir comment les choses vont se passer », avait-il dit alors.
Même avis qui laisse entrevoir une certaine admiration de la part du général Stanley McChrystal.
« Le chef de la brigade al-Quds dans les gardiens de la révolution est l’un des chefs militaires les plus séduisants dans le monde et il accomplit sa mission avec une grande efficacité », a dit ce chef de commandement conjoint des opérations spéciales américaines.
Après son assassinat, et à la question de savoir qui est le cerveau qui l’a planifié, des experts américains informés de la structure de la CIA évoque un certain Michael D’Andrea : le directeur des opérations iraniennes de cette agence depuis 2017.
Connu sous le pseudonyme ‘le prince de l’obscurité’, on l’appelle aussi ayatollah Mike car il s’était converti à l’islam, pour se marier avec une femme musulmane. Il est soupçonné de l’avoir fait par hypocrisie pour parvenir à ses fins.
Selon le site d’information iranien anglophone « Iran’s view », son épouse n’est autre que Faridah Currimjee, de dix années son ainée. Elle est la fille d’une riche famille mauricienne d’origine gujarati qui possède une entreprise familiale et opère dans différents secteurs d’activité tels que les télécommunications, les médias, l’immobilier, le tourisme, les services financiers et l’énergie. Faridah est l’un des principaux directeurs du groupe Currimjee et ses entreprises familiales peuvent être utilisées comme couvertures de la CIA .
Quant à D’Andrea, précise le New York Time, il avait depuis l’an 2000, dirigé un centre de lutte contre le terrorisme, affilié à la CIA. Il s’était fait remarquer par ses opérations de traque via les drones contre des éléments d’Al-Qaïda. Au Yémen et au Pakistan entre autre.
Ce serait aussi lui qui aurait planifié l’assassinat du chef militaire du Hezbollah Imad Moughniyeh en Syrie en 2008.
Pour le quotidien américain, sa désignation par Trump en 2017 laissait déjà deviner que ce dernier avait bel et bien des plans sur le court et le long terme contre l’Iran.
Source: Médias