Le chef du Corps des Gardiens de la Révolution iraniens (CGRI), Hossein Salami, s’est adressé dimanche au Parlement à huis clos, au sujet de l’assassinat d’un haut commandant de la République islamique par Washington, de la riposte iranienne et du crash d’un avion à Téhéran.
D’après l’agence de presse semi-officielle Isna, le général de division Salami devait parler de l’assassinat le 3 janvier à Bagdad de Qassem Soleimani, chef des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique d’Iran, par un tir de drone américain.
Le général Salami avait également prévu d’expliquer la riposte de l’Iran, qui a tiré des missiles mercredi sur une base en Irak où sont stationnées des troupes américaines, selon Isna.
Il devait aussi aborder la question de l’accident survenu au même moment que cette riposte, l’Iran ayant reconnu samedi avoir abattu « par erreur » à l’aide d’un missile un avion civil ukrainien, tuant les 176 passagers.
Le commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, Amirali Hajizadeh, a déclaré samedi endosser la « responsabilité totale » du drame. Après avoir présenté ses profondes excuses, le général Hajizadeh a expliqué que « les forces iraniennes étaient en état d’alerte maximale après la riposte contre les bases US en Irak. L’avion ukrainien abattu par erreur s’était approché d’un site sensible du CGRI ».
A la suite de l’intervention du général Salami, le chef du Parlement Ali Larijani a demandé aux commissions parlementaires chargées de la sécurité et de la politique étrangère d’examiner ce « grave incident » et d’étudier les manières d’éviter ce genre de catastrophe à l’avenir.
Dimanche, les journaux iraniens ont rendu hommage aux personnes tuées lors du crash. « Excusez-vous, Démissionnez », a titré le quotidien réformiste Etemad.
« Impardonnable », a écrit Iran, le journal progouvernemental, publiant les noms de toutes les victimes.
L’ultraconservateur Kayhan a lui fait sa une sur l’ordre donné aux forces armées par le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, de remédier à toute « négligence » pour éviter qu’un tel accident se reproduise.
« De profondes excuses pour une erreur douloureuse », a écrit Javan, journal proche des Gardiens de la Révolution.
Sources: Rédaction + AFP