Le Washington Post a rapporté, mardi soir 21 janvier, que les Nations unies allaient publier ce mercredi un rapport affirmant que le téléphone du patron d’Amazon Jeff Bezos avait été piraté après la réception d’un message WhatsApp en provenance d’un compte attribué au prince Mohammed ben Salmane, le dirigeant de fait du royaume.
Peu après la réception du message, une grande quantité de données ont été extraites du téléphone de M. Bezos, selon le Washington Post.
Cette intrusion dans l’appareil du fondateur d’Amazon, commise en 2018, a conduit à la publication d’images intimes de M. Bezos, propriétaire du Washington Post qui employait comme chroniqueur Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien assassiné la même année au consulat saoudien à Istanbul.
Le Guardian avait auparavant affirmé qu’un message provenant du numéro utilisé par le prince était soupçonné d’avoir véhiculé un fichier infecté qui a corrompu le téléphone, selon une investigation numérique.
Les deux hommes avaient un échange apparemment amical quand le fichier indésirable a été envoyé, selon des sources citées par le Guardian.
Bezos avait engagé la société Gavin de Becker & Associates pour découvrir comment des messages et photographies privées avaient pu parvenir au National Enquirer. La révélation par ce journal tabloïd d’informations sur une liaison du patron d’Amazon avait conduit à son divorce.
En mars, de Becker avait déjà mis en cause les autorités saoudiennes. « Nos enquêteurs et plusieurs experts ont conclu avec un haut degré de confiance que les Saoudiens ont eu accès au téléphone de M. Bezos, et récolté des informations privées », avait-il affirmé sur le site Daily Beast.
En réaction, l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington a démenti l’implication du royaume dans le piratage du téléphone du patron d’Amazon.
Source: Avec AFP