Nouvelles révélations israéliennes inédites sur les deux martyrs de l’Axe de la résistance, le chef militaire du Hezbollah Imad Moughniyeh, et le chef de la force al-Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran, tués à douze années d’intervalle.
Selon la classification israélienne, les deux hommes sont les ennemis les plus dangereux, tout en étant ceux qui ont fait preuve de plus de compétence et d’intelligence dans la confrontation contre l’entité sioniste.
Dans un documentaire, la chaine de télévision israélienne Canal 12 a révélé que le 12 février 2008, date de l’assassinat de Moughniyeh, il avait été vu quelques secondes avant qu’il ne monte au volant de sa voiture piégée en compagnie du général iranien.
Le journaliste et expert israélien des questions des renseignements Ronan Bergman raconte ce qui s’était passé ce jour-là.
« Le 12 février, lorsque Imad Moughniyeh est sorti de son endroit sécurisé et s’est approché de l’endroit où il est censé être tué, celui qui portait le détonateur a été sommé de s’arrêter. Moughniyeh n’était pas seul. Il avait enlacé un autre homme. En regardant avec précision, il s’est avéré qu’il s’agissait de Qassem Soleimani. Celui qui portait le détonateur a alors proposé de les tuer tous les deux, mais le visage du représentant de la CIA était devenu blême. Il a dit que n’était pas ce qui avait été convenu. C’est alors que l’israélien a contacté le chef du Mossad qui était alors Meir Dagan, qui a son tour a appelé le Premier ministre Ehud Olmert, qui a finalement décidé de ne pas viser un autre personnage que Moughniyeh. Et c’est ce qui a permis de sauver Soleimani. Par la suite, c’est lorsque Moughniyeh est sorti seul que l’opération a été exécutée».
Bergman poursuit en expliquant l’importance de l’attentat de liquidation de Moughniyeh.
« Selon les médias étrangers, l’assassinat de Imad Moughniyeh a été l’une des opérations la plus importante, la plus professionnelle et la plus compliquée qui soit dans l’histoire des services des renseignements israéliens. C’est peut-être l’une des rares opérations exécutée en collaboration avec les renseignements américains. Imad Moughniyeh est l’homme qui a vaincu l’armée israélienne et l’a obligée à se retirer du Liban. Après la mort de Soleimani, ils ont libéré les images vidéos sur l’une des plus belles histoires, dans laquelle on peut voir Nasrallah, Soleimani et Moughniyeh autour d’une table pour un diner. Ils paraissaient comme les rois du monde ».
Selon Haïm Tumer, un ex-officier du Mossad, Soleimani et Moughniyeh étaient des frères de combat. « Soleimani a été impliqué dans la guerre 2006 et il s’en souvient très bien. Il en est sorti avec la décision de consolider considérablement la puissance du Hezbollah. Avec Imad Moughniyeh, il lui a consacré un effort énorme en lui fournissant plusieurs dizaines de milliers de missiles plus précis. Soleimani et Moughniyeh étaient des frères dans leur vision, dans l’exécution, dans le partenariat idéologique sentimental autour des objectifs de la révolution », a-t-il dit.
Une autre chaine de télévision israélienne, Canal 13, s’est pour sa part penchée sur les conditions de l’assassinat du général iranien qui a eu lieu le 3 janvier dernier à Bagdad. Elle s’est arrêtée sur les rétiences des responsables israéliens à afficher leur complicité dans son meurtre.
«Israël a considéré Soleimani comme étant un objectif à abattre à partir de 2011, date à laquelle il a commencé à collecter des informations pour étudier l’éventualité de son assassinat. A chaque fois, Israël se rétractait pour la même raison. A savoir le prix que les Iraniens vont exiger dans le sang des Israéliens et des juifs, un prix qui serait horrible et effrayant, et qu’Israël ne saurait supporter», a souligné Bergman.
C’est ce qui explique les déclarations israéliennes officielles survenues après l’assassinat, et qui ont attribué aux Etats-Unis l’exclusivité de la responsabilité de l’attentat.
Selon le producteur du documentaire de Canal 13, Asaf Lieberman, aussi bien le Mossad que la CIA ont considéré Soleimani comme étant une cible centrale, vu qu’il incarne un nouveau modèle de persistance stratégique et de compétence politique.
« Il a été le cerveau et l’exécuteur de la politique de l’Iran au Moyen-Orient et qui avait pour but principal d’asphyxier Israël par tous les moyens, via une ceinture d’armements les plus sophistiqués, dans l’attente de l’heure zéro », a-t-il conclu.