Le mécanisme formé par la Russie, la Turquie et l’Iran lors des négociations tenues à Moscou marque une nouvelle étape dans le règlement de la crise syrienne. Dans son interview pour Sputnik, l’homme politique turc Ozturk Yilmaz souligne que la Turquie s’est de facto déclarée prête à travailler avec Bachar el-Assad.
Les négociations entre la Russie, la Turquie et l’Iran tenues récemment à Moscou et consacrées à la situation en Syrie ont stipulé un mécanisme de règlement de la crise dans ce pays. Ayant rejoint la coopération russo-iranienne, la Turquie s’est pour la première fois ouvertement déclarée prête à travailler avec le président syrien Bachar el-Assad, indique le président adjoint du Parti populaire républicain turc d’opposition Ozturk Yilmaz dans une interview accordée à Sputnik.
« Le Parti de la justice et du développement turc au pouvoir a montré l’échec de sa politique syrienne et son influence dans la région est ainsi considérablement affaiblie. Ensuite, un coup sérieux sur l’influence et l’image du parti a été porté par l’attaque contre l’ambassadeur russe à Ankara Andreï Karlov.
Ainsi, lors des négociations à Moscou, Ankara a en effet renoncé à cette ligne politique ratée, cette politique ayant pour but le changement du pouvoir en Syrie à laquelle Ankara est resté accroché pendant cinq ou six ans », déclare l’homme politique.
M. Yilmaz précise que la déclaration signée à Moscou met l’accent sur la nécessité de la défense de l’intégralité territoriale de la Syrie. « Les autorités turques l’avaient déjà plusieurs fois déclaré auparavant. Mais le moment important, c’est que la Turquie a pour la première fois déclaré, aux côtés de la Russie et de l’Iran, qu’elle va travailler conjointement avec Bachar el-Assad. C’est très important », indique l’homme politique.
M. Yilmaz déclare que, dès le début, son parti appelait à un établissement de contacts entre la Turquie et le gouvernement de Bachar el-Assad et au renforcement des activités conjointes avec Damas et les pays soutenant l’intégralité territoriale de la Syrie. En indiquant que les accords de Moscou représentent un grand progrès dans le règlement syrien, l’homme politique exprime l’espoir que la rencontre à Astana marquera le passage à une nouvelle étape de ce processus.