George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a accordé une longue interview à la revue américaine Science dans laquelle il a exposé la méthode chinoise de lutte contre l’épidémie de coronavirus, sans oublier d’évoquer les erreurs commises aux États-Unis et en Europe.
«La grande erreur aux États-Unis et en Europe c’est, à mon avis, que la population ne porte pas de masques», a-t-il signalé dans cet entretien traduit et publié mardi 31 mars par Le Monde.
Il a expliqué cette nécessité du fait que le virus se transmettait de personne à personne par les gouttelettes respiratoires et que le simple fait de parler pouvait le transmettre.
«De nombreux individus atteints sont asymptomatiques, ou ne présentent pas encore de symptômes: avec un masque, on peut empêcher les gouttelettes porteuses du virus de s’échapper et d’infecter les autres», a détaillé le virologue.
Des prises de températures généralisées
En ce qui concerne les autres mesures de lutte contre l’épidémie, il a fait état d’un usage actif des thermomètres.
«En effet. Partout où vous allez en Chine, il y a des thermomètres. Les prises de températures généralisées permettent de ne pas laisser entrer ceux qui ont de la fièvre», a enchaîné George Gao.
Le spécialiste a également révélé les cinq principaux enseignements que les autres pays pouvaient tirer de l’expérience chinoise, depuis les «stratégies non pharmacologiques» jusqu’à l’instauration d’un «cordon sanitaire» en passant par l’isolement de tous les malades, la mise en quarantaine des cas de contacts et l’interdiction de tous les rassemblements.
Le Covid-19 dans le monde et en Chine
Le nouveau coronavirus a tué plus de 43.000 personnes dans le monde, dont les trois-quarts en Europe.
Depuis le début de la pandémie en décembre en Chine, plus de 865.000 cas ont été officiellement déclarés dans le monde, dont plus de la moitié en Europe, 189.000 aux États-Unis et plus de 110.000 en Asie.
Pour freiner la propagation de la pandémie, plus de 3,75 milliards de personnes, soit 48% de la population mondiale, sont appelées ou contraintes par leurs autorités à rester chez elles.
Source: Sputnik