La Chine augmente ses achats de pétrole pour les réserves du gouvernement dans un contexte de baisse des prix, a rapporté jeudi, en faisant référence à plusieurs sources, Bloomberg.
Toujours selon Bloomberg, les autorités chinoises ont chargé les services gouvernementaux de coordonner le processus de remplissage des installations de stockage de l’État avec du pétrole dans un proche avenir pendant que les prix restent bas. En outre, les autorités ont également demandé aux installations de stockage privées d’augmenter les achats de pétrole.
Les diverses sources d’informations font comprendre que le but est de détenir des stocks publics équivalant à 90 jours d’importations nettes qui pourraient éventuellement être étendus à 180 jours en incluant les réserves commerciales.
Quatre-vingt-dix jours d’importations nettes de brut représentent environ 900 millions de barils, selon les données obtenues par Bloomberg. Alors que la taille actuelle des réserves d’État de la Chine est inconnue et que Pékin pourrait utiliser une méthode différente pour calculer les importations nettes, les négociants et les analystes en pétrole ont estimé que cela pourrait correspondre à un achat de 80 à 100 millions de barils supplémentaires au cours de l’année par la Chine.
Plus tôt, Reuters a rapporté que la Chine avait augmenté ses achats d’énergie auprès de la Fédération de Russie et des États-Unis en profitant de la réduction du prix du pétrole après le refus de l’OPEP et de la Russie d’ accepter de prolonger un accord pour réduire cette même production.
L’accord OPEP + a expiré le 31 mars et il n’a pas été possible de le renouveler car la Russie et l’Arabie Saoudite n’ont pas pu s’entendre sur les conditions de sa prolongation. A Riyad, il a été déclaré que sans une intensification de la réduction de pétrole, ce que la Russie n’a pas accepté, l’accord n’a pas de sens. Après s’être retiré de l’accord, le royaume d’Arabie saoudite envisage de conquérir le marché pétrolier en baissant les prix.
Dans le même temps, la demande de pétrole dans le monde, préviennent les analystes, pourrait chuter de 26 à 30 millions de barils car la consommation de matières premières a fortement chuté en raison des mesures de quarantaine dans le monde.
Source : Observateur continental