Le chef du bureau exécutif du Hezbollah sayed Hachem Safieddine a qualifié la pandémie du nouveau coronavirus de séisme qui a frappé le monde entier et provoqué un choc pour tous les Etats.
Lors d’un entretien avec la radio libanaise Nour, il a dit : « La pandémie a dévoilé la vraie nature des Etats tyranniques et des régimes occidentaux, surtout les Etats-Unis. Celui qui vaincra contre ce virus est celui qui jouit de volonté et de morale et est empreint de valeurs humaines ce qui fait défaut aux Etats-Unis et aux pays occidentaux ».
Evoquant le plan que le Hezbollah a mis au point pour lutter contre le Covid-19 au Liban, il a dit : « ce plan se veut être au service des gens, ce qui constitue l’un des devoirs les plus importants pour le Hezbollah. Le plan a laissé une bonne impression chez les gens et leur a remonté le moral pour faire face à cette crise. C’est la première fois que le Hezbollah annonce un plan pareil. Ce qui a contribué à cristalliser l’esprit d’initiative chez certaines forces politiques et à renforcer la concurrence saine au service des gens ».
Selon lui, le but de ce plan est de dire aux Libanais que « nous pouvons ensemble triompher de la pandémie du coronavirus loin des rancunes et des visées politiques ».
« Quand bien même une seule région serait ravagée par l’épidémie, cela mettrait en danger tous les Libanais. D’où l’importance de s’entraider et d’être solidaire derrière l’Etat, le gouvernement et le ministère de la Santé. Espérons que la lutte contre le coronavirus sera l’occasion de se débarrasser de certains coutumes libanaises liées à l’épidémie politique libanaise qui se veut politiser toute choses », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la crise libanaise économique, il a répondu : « il est strictement interdit de revenir à l’expérience économique qui a échoué… les politiques qui ont été suivies ont renforcé une économie rentière qui s’est soldée par un échec. Personne ne peut plus afficher vouloir adopter ce système. La priorité a longtemps été accordée aux banques et à l’économie rentière qui a profité à beaucoup d’hommes politiques et à d’autres… Nous ne voulons pas accuser les banques en tant que banques ou la mentalité banquière. Aujourd’hui, il est question d’identifier ceux qui assument la responsabilité de cette expérience économique qui a été un fiasco et à laquelle il n’est pas permis de retourner ».
Sur les solutions financières préconisées par le gouvernement libanais, il s’est expliqué : « elles comprennent un ensemble d’axes et il n’est pas nécessaire que le Hezbollah accepte toutes ses clauses. Le Hezbollah ne discute pas les titres mais les programmes et les mécanismes. Nous voulons une économie et une activité financière et monétaire qui soit au service des gens st surtout des plus pauvres »… Sayed Safieddine a réitéré la position du Hezbollah qui refuse d’imposer des impôts aux pauvres et aux personnes à faible revenu.
A propos de l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires internes libanaises, il a dit : « hormis les désignations et les nominations, les Etats-Unis ont toujours tenté de s’imposer dans les nominations pour les postes importants au niveau de la banque centrale et dans tout ce qui a trait aux questions financières et monétaires ». Et d’assurer sur cette question : « Le Hezbollah n’accepte pas que le destin du Liban soit décidé par le Fonds monétaire international ou par tout pays et surtout les Etats-Unis ».
Le chef du bureau exécutif du Hezbollah a terminé son entretien avec la radio Nour en marquant le soutien du Hezbollah au gouvernement actuel, qu’il a qualifié « d’unique planche du salut ». En concluant: « les Libanais n’ont d’autre voie que de se rassembler autour de lui parce que c’est un gouvernement efficace, fort et actif. Si certains libanais s’emploient à le renverser nous serons dans une situation plus difficile sur les plan financier, économique et social ».