C’est en catimini que les puissances occidentales ont voulu discuter au sein du Conseil de sécurité des nouvelles allégations relatives à l’usage par l’armée syrienne des armes chimiques.
Toutes les tentatives russes et chinoises pour que les tractations sur la Syrie soient faites en public ont échoué.
Moscou et Pékin ont finalement boycotté la réunion du CS qui s’est tenue dans la nuit de mardi à mercredi par vidéoconférence.
Au menu : un rapport d’enquête réalisé par l’Organisation sur l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Il accuse l’armée de l’air syrienne d’être responsable « d’une série d’attaques chimiques au sarin et au chlore fin mars 2017 dans la ville d’al-Latamné ».C’est une première de la part de cette organisation.
« Il y a de vraies raisons raisonnables de croire que les personnes impliquées dans l’utilisation d’armes chimiques à al-Latamna – du sarin, les 24 et 30 mars 2017, ainsi que du chlore le 25 mars 2017 – appartenaient à l’armée de l’air syrienne », a déclaré Santiago Onate-Laborde, coordinateur de l’équipe d’enquête.
L’OIAC était censée présenter des preuves de son accusation. Elle ne l’a pas fait.
Et le communiqué des puissances occidentales et de leurs alliés, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Belgique, la Pologne et l’Estonie qui a approuvé les conclusions du rapport ne les évoque pas.
«Nous condamnons fermement l’utilisation d’armes chimiques par l’armée de l’air syrienne, comme indiqué dans le rapport. Les personnes impliquées dans l’utilisation d’armes chimiques devraient être tenues responsables de ces actions répréhensibles », s’est-il contenté de préciser.
Critiquant l’insistance à tenir au secret ces tractations, le représentant de la Russie dans l’instance onusienne Vassily Nebenzya a indiqué « cette approche est inacceptable pour nous car elle nuit aux attributions des pays membres de l’accord des armes chimiques »
Les accusations des puissances occidentales à Damas de recourir aux armes chimiques constituent le point d’appui de leur campagne contre ce pays pilier de l’axe de la résistance.
Elles sont proférées arbitrairement, sans preuves. Et parfois, elles sont appuyées par des mises en scène dont les fabrications ont été dévoilées à plusieurs reprises.
Ces accusations ont servi pour justifier les bombardements occidentaux perpétrés dans ce pays, au moment où ses forces armées réalisaient des avancées importantes. Elles ont servi entre autre à entraver la libération de la province d’Idleb qui est actuellement sous l’emprise des milices jihadistes takfiristes d’Al-Qaïda et de la Turquie.
Source: Divers