La Chine « ne tolérera jamais » une sécession de Taïwan, a déclaré mercredi 20 mai Pékin, après l’investiture le même jour pour un second mandat de sa bête noire, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, issue d’un parti indépendantiste.
« Nous avons une détermination sans faille, une confiance totale et toutes les capacités de défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale », a averti le porte-parole du Bureau des affaires taïwanaises, Ma Xiaoguang.
« Nous ne tolérerons jamais aucune action sécessionniste », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle Chine nouvelle.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avait déclaré mercredi matin lors de son investiture que Pékin devait se résoudre à vivre pacifiquement aux côtés de Taïwan et que l’île n’accepterait jamais une domination des autorités communistes.
Agée de 63 ans, Tsai Ing-wen est la bête noire de la Chine continentale car elle considère, comme son Parti démocratique progressiste (PDP), que son île est un Etat souverain de facto.
Pékin n’a jamais caché sa volonté d’une alternance sur l’île en raison des positions du PDP, qui a toujours penché pour l’indépendance en refusant le principe — défendu par Pékin et le précédent gouvernement taïwanais — de l’unité de Taïwan et du continent au sein d’une même Chine.
Les autorités communistes ont promis de reprendre un jour le contrôle de Taïwan, par la force si nécessaire, en particulier si les autorités locales déclaraient formellement leur indépendance.
Pékin défend l’idée pour Taïwan du modèle « Un pays, deux systèmes », comme celui en vigueur à Hong Kong, en vertu duquel l’île conserverait ses libertés tout en se soumettant à Pékin. Une solution que Mme Tsai a écartée mercredi lors de son investiture.
Source: Avec AFP