Israël a réagi officiellement pour la première fois à la cyberattaque attribuée à l’Iran contre ses installations hydrauliques qui a eu lieu le 23 avril dernier.
« Toutes les lignes ont été franchies. C’est une guerre d’un nouveau genre », a commenté Yigal Unna, le chef de la Direction nationale de la cybercriminalité, lors d’un entretien avec le quotidien israélien Maariv, dans son édition du mercredi 27 mai dernier.
Le 6 mai, les médias israéliens ont fait état d’une attaque qui a visé six établissements centraux liés aux réseaux de distribution et d’assainissement d’eau. Elle aurait perturbé l’approvisionnement en eau, ce qui a poussé ‘Israël’ à déconnecter totalement ses systèmes.
Dans son entretien avec Maariv, le responsable israélien a rendu compte d’une autre attaque, qui avait eu lieu avant celle des installations hydrauliques. Elle avait visé les installations des égouts israéliens.
« Le mot rapide n’est pas assez fort pour décrire le rythme des évolutions que nous avons observées ces derniers temps surtout depuis l’attaque du 23 avril… nous remarquerons dans les mois prochains que l’an 2000 aura été une date fatidique dans l’histoire de la guerre cybernétique moderne », a souligné Unna.
Et de poursuivre : « ce dont nous affrontons en Israël est une tentative d’offensive organisée et simultanée contre nos installations hydrauliques. Nous avons réussi à empêcher les dégâts. Mais les méchants, s’ils avaient réussi dans leur intrigue, il y aurait eu une pénurie d’eau chez les habitants. Et si un changement dans le taux de chlore et des substances chimiques avait altéré l’eau potable, une vraie catastrophe aurait eu lieu ».
« Je crains que ce ne soit le signe de la première attaque majeure d’une nouvelle ère », a-t-il averti.
Selon un rapport de Fox News sur l’attaque, l’Iran a utilisé des serveurs américains pour pirater les installations israéliennes.
« Nous sommes maintenant en train de nous préparer à la prochaine phase de cette guerre…Nous devons nous mobiliser afin de contrer les prochaines attaques qui devraient être encore plus sophistiquées et qui devraient faire beaucoup plus de dégâts », a conclu le chef de la Direction nationale de la cybercriminalité.
Source: Divers