Le Liban a frôlé la crise sécuritaire ces derniers jours.
Avant même la manifestation du samedi 6/6, les forces de l’ordre libanaises avaient démantelé 4 réseaux terroristes qui avaient pour mission de l’infiltrer et d’y perpétrer des actions sécuritaires hostiles aux citoyens dans le but de semer la zizanie dans les pays, ont révélé les médias libanais ce lundi 8 juin.
Selon le site d’information libanais Lebanon files, deux autres réseaux qui sont encore en cavale sont traqués par les forces de l’ordre libanaises.
Ils comprennent des éléments arabes et pas seulement libanais, a précisé la télévision d’information libanaise al-Mayadeen Tv.
Le rédacteur en chef du journal libanais al-Akhbar avait évoqué cette arrestation dans son éditoriale publiée le samedi quelques heures avant le rassemblement. Il a rendu compte d’un plan concocté par les Américains, avec l’aide de leurs alliés britanniques, français, saoudiens et émiratis destinés à mettre le Liban sous pression pour obtenir le désarmement de la résistance.
La manifestation du samedi aurait dû aussi mettre l’accent sur cette revendication, basée sur la résolution onusienne 1559, votée en 2004. Réclamant le désarmement de toutes les milices au Liban, elle n’a jamais été mise en exécution par le Hezbollah. N’étant pas une milice mais une organisation de résistance qui est chargée de défendre le Liban, de concert avec l’armée libanaise.
Durant le rassemblement, elle a à peine été réclamée par les manifestants, voire même par les membres des partis qui la soutiennent, accusés de vouloir détourner le mouvement de protestation du 17 octobre de ses véritables objectifs liés à la lutte contre la corruption, contre les fauteurs de la crise économique et en faveur de l’édification d’un Etat civil.
Force est de constater que les médias saoudiens et émiratis ont œuvré pour pallier à cet échec, adoptant une version mitigée des faits.
Dans la télévision saoudienne al-Arabiya, les petits rassemblements épars qui ont eu lieu dans le centre-ville et sur le pont du Ring sont présentés comme étant « une grande manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers qui réclament le désarmement du Hezbollah ». Avec une image à l’appui : des jeunes piétinant le portrait du chef du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah
Plus tard, cette chaine a diffusé dans ses éditions la vidéo scandale qui a tendu l’atmosphère durant cette nuit. Filmant de jeunes voyous en train d’insulter sayeda Aïsha, l’épouse du prophète Mohamad (S), elle faisait partie de la couverture en direct de la télévision libanaise MTV financée par les Forces libanaises.
A peine le direct de ces images a-t-il été suspendu par cette chaine, par crainte d’avoir des démêlés avec la justice libanaise, une vidéo les relayant a été postée sur la Toile, soulevant un tollé et provoquant des escarmouches dans des quartiers de la capitale.
Il s’est avéré, constate le site web aux capitaux qataris al-Modon, que c’est un internaute libanais connu sous le pseudonyme Jerry Maher qui l’a reprise et s’est chargé de la diffuser à grande échelle. Dans l’espoir sans doute de déclencher une dissension entre chiites et sunnites
Sur sa page twitter, il a aussi écrit que « les jeunes du Hezbollah et du mouvement Amal insultent la croix et saccagent les biens de chrétiens ». Avec dans le collimateur une zizanie avec les chrétiens.
Il s’avère aussi que Jerry Maher est connu pour ses liens étroits avec les saoudiens et des services de renseignements.
Finalement, la riposte des principaux protagonistes religieux et politiques concernés par l’infamie causée à l’épouse du prophête, dont celles du mufti moumtaz de la communauté chiite cheikh Abdel Amir Qabalane, du Hezbollah et du mouvement Amal qui ont rejeté avec virulence toute atteinte aux symboles religieux des autres communautés a permis de baisser les tensions.
De même que la réaction de Dar al-Fatwa, plus haute instance religieuse représentant la communauté sunnite au Liban, qui accueilli favorablement ces ripostes, les a remerciées, tout en déclarant avoir saisi la justice contre les voyous qui ont commis cette infamie.
Source: Divers