Le ministre japonais de la Défense, Taro Kono, a annoncé ce lundi 15 juin que Tokyo avait suspendu son projet de déployer deux stations radars de défense aérienne Aegis Ashore de fabrication américaine conçues pour détecter et contrer les missiles balistiques nord-coréens.
Selon Reuters, Kono a déclaré aux journalistes que le Japon arrêtait le déploiement en raison de problèmes techniques et des coûts élevés.
Les habitants locaux avaient auparavant exprimé leur protestation contre les deux sites radar proposés par la compagnie américaine Lockheed Martin, l’un dans la préfecture du nord d’Akita et l’autre dans la préfecture de Yamaguchi au sud du Japon.
« J’ai pris la décision vendredi de suspendre le processus … Pour le moment, le Japon continuera de contrer (la menace) avec des navires équipés d’Aegis », a déclaré le ministre japonais de la Défense.
La Corée du Nord a fait part récemment de plusieurs tests de missiles balistiques ; le Japon prétend que ces missiles sont destinés à infiltrer le bouclier anti-missile Aegis.
Selon les documents du ministère de la Défense japonais, les deux systèmes Aegis Ashore prévus coûteraient environ 439 milliards de yens (4,1 milliards de dollars) pour leur fonctionnement et leur maintenance au cours des 30 prochaines années, ajoute Reuters.
L’information tombe alors que le Premier ministre japonais Shinzo Abe a évoqué vendredi la nécessité du déplacement dans les plus brefs délais de la base américaine de Futenma (base appelée Marine Corps Air Station), sur l’île d’Okinawa.