L’armée yéménite et Ansarullah du Yémen ont mené, le 22 juin, une vaste attaque contre les profondeurs de l’Arabie.
Selon le porte-parole de l’armée yéménite, le général Yehya Sarii, la plus grande opération des forces yéménites baptisée « Équation de dissuasion-4 » a visé essentiellement la capitale saoudienne, Riyad.
Au cours de cette opération, les ministères saoudien de la Défense et du Renseignement ainsi que la base aérienne Salmane ont été attaqués tout comme certaines positions de l’armée saoudienne à Riyad, à Jizane et à Najrane (sud).
Une importante quantité de missiles balistiques et de missiles de croisière de type Qods et Zolfaqar ainsi que des drones de type Samad a été utilisée dans ces attaques, menées en représailles au blocus tyrannique et à l’agression criminelle contre le peuple yéménite.
Les forces yéménites ont mis en garde l’ennemi saoudien contre la poursuite de son agression, de ses crimes et de son blocus.
« D’autres opérations de plus grande ampleur attendent l’Arabie saoudite tant que le blocus et l’agression se poursuivront », a souligné le général Yehya Sarii.
Ce qui fait doublement peur aux dirigeants politiques et aux commandants militaires saoudiens, c’est que les missiles Qods ou Zolfaqar, ainsi que les divers types de drones que les Yéménites ont utilisés pour attaquer Riyad et d’autres cibles à l’intérieur du royaume, ont tous été fabriqués localement sans l’aide extérieure en raison du sévère blocus dont le Yémen fait l’objet.
Les missiles de croisière fabriqués au Yémen
Le missile de croisière Qods-1 est un superbe engin ailé entièrement conçu et fabriqué par les Yéménites. Il vole à basse altitude et a une portée de 2 500 kilomètres.
Le missile Qods-1 est une arme de haute précision doté d’un système de guidage sophistiqué équipé de GPS.
Ce missile de croisière porte une charge explosive qui peut peser jusqu’à 450 kilogrammes.
Les systèmes de défense antiaériens saoudiens se sont souvent avérés incapables de l’intercepter et de le détruire en vol, étant donné que le Qods-1 peut jouer à une très basse altitude pour se cacher des systèmes de radar.
Selon des experts militaires, ce missile de croisière yéménite est une arme tactique très efficace qui peut changer la donne dans la guerre de l’armée et d’Ansarullah du Yémen contre la coalition formée essentiellement par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avec le soutien du régime israélien.
Les drones yéménites
Pendant les années de guerre, l’armée yéménite a su développer avec succès plusieurs types de drones dont les drones Samad-1, Samad-2, Samad-3 et Qassef K-2.
Le Samad-1 est un drone de courte portée idéal pour atteindre directement ses cibles. En plein vol, il peut être guidé par un opérateur au sol.
Le Samad-2 a une portée de mille kilomètres. Cet engin a été conçu et fabriqué par les forces yéménites, près de quatre ans après le début de la guerre saoudo-émirati contre le Yémen.
Ce drone est une arme puissante dotée d’une haute technologie.
Le drone Samad-3 a une portée de 1 500 à 1 700 kilomètres.
Les Yéménites en ont fabriqué en masse après le succès de leurs premières attaques contre les aéroports saoudiens et émiratis.
Ce drone d’attaque transporte une quantité importante de charge explosive et peut atteindre directement sa cible. Au moment du choc, le Samad-3 crée l’effet d’une grande bombe.
L’armée yéménite a utilisé ce drone pour la première fois lors d’une attaque contre l’aéroport d’Abou Dhabi (Émirats arabes unis).
Il est équipé de systèmes électroniques sophistiqués qui rendent difficile son interception par la DCA de la coalition saoudo-émiratie.
Or, l’armée yéménite et Ansarullah ne déboursent qu’entre 300 et 1 000 dollars pour la fabrication de chacun de ses drones, tandis qu’un système américain Patriot coûte 6 millions de dollars aux Saoudiens.
La guerre inutile des Saoudiens contre le Yémen
Depuis le déclenchement de l’offensive saoudienne contre le Yémen il y a plus de cinq ans, les rapports de force ont changé progressivement en faveur des forces yéménites.
Les dirigeants émiratis semblent avoir saisi cette réalité d’où leur décision de tirer leur épingle de ce jeu dangereux avant qu’il ne soit trop tard.
Les observateurs s’attendent également à ce que les dirigeants du royaume saoudien arrivent à cette même conclusion pour cesser les hostilités, même si l’arrêt de la campagne yéménite infligera naturellement de lourds frais militaires et politiques à Riyad.
Depuis fin mars 2015, l’Arabie saoudite du prince héritier Mohammed ben Salmane a dépensé plus de 300 milliards de dollars pour détruire le Yémen et massacrer son peuple sans pouvoir réaliser pour autant son objectif, c’est-à-dire le retour au pouvoir du président démissionnaire Mansour Hadi à Sanaa.
Le temps est depuis longtemps arrivé pour les dirigeants saoudiens de réaliser que la poursuite de la guerre au Yémen est inutile, d’autant plus que l’armée et Ansarullah du Yémen sont de plus en plus aptes à infliger des pertes considérables aux infrastructures et à la position mondiale de l’Arabie saoudite.
Source: Avec PressTV