Le chef de la diplomatie américaine a menacé Pékin de nouvelles représailles, déplorant un « triste jour » pour Hong Kong après l’adoption par la Chine d’une nouvelle loi sur sa sécurité nationale.
« Aujourd’hui est un triste jour pour Hong Kong, et pour tous les amoureux de la liberté en Chine », a prétendu le secrétaire d’Etat dans un communiqué.
« Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que la Chine engloutit Hong Kong dans sa gueule autoritaire », a-t-il tonné, après la promulgation par le président chinois Xi Jinping d’une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.
La loi est accusée par ses détracteurs d’être une tentative de museler l’opposition à Hong Kong soutenue par les Etats Unis. Elle prévoit que la justice chinoise soit compétente pour les « graves » atteintes à la sécurité et la prison à vie pour les crimes contre la sécurité nationale.
« Conformément aux instructions du président Trump, nous éliminerons les exemptions politiques qui accordent à Hong Kong un traitement différent et spécial, à quelques exceptions près », a prévenu M. Pompeo.
Fin mai, Washington avait déjà frappé fort en révoquant le statut commercial préférentiel de Hong Kong.
A l’ONU, 27 Etats, dont la France et le Japon, ont invité la Chine à réexaminer cette loi qui « menace » selon eux les libertés dans ce territoire autonome.
L’événement « le plus important » depuis la rétrocession
La nouvelle loi sur la sécurité nationale adoptée en Chine constitue « l’événement le plus important » pour Hong Kong depuis sa rétrocession en 1997, a cependant affirmé mercredi la cheffe de l’exécutif du territoire, Carrie Lam.
« La loi sur la sécurité nationale est un point d’inflexion entre le chaos et la bonne gouvernance », a déclaré Mme Lam lors d’une cérémonie marquant le 23e anniversaire du retour à la Chine de l’ancienne colonie britannique.
Ce texte constitue « l’événement le plus important dans les relations entre le gouvernement central et Hong Kong depuis la rétrocession », a-t-elle souligné.
La nouvelle loi « n’affaiblira pas l’indépendance judiciaire de Hong Kong et son degré élevé d’autonomie, et ne nuira pas aux libertés et aux droits du peuple de Hong Kong », a déclaré Mme Lam dans son discours.
Les critiques des gouvernements étrangers constituent « des attaques diffamatoires et malveillantes », a-t-elle ajouté.
Source: Avec AFP