Dix-sept personnes, dont huit enfants, sont mortes en raison d’inondations dans la province de Ma’rib dans le Nord du Yémen, ont annoncé mardi les autorités sanitaires de ce pays ravagé par la guerre.
Les inondations sont fréquentes à cette période de l’année au Yémen, qui fait l’objet depuis 2015 d’une guerre meurtrière menée par une coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite avec le soutien des puissances occidentales et en proie à la pire crise humanitaire au monde.
Ces derniers mois, elles ont fait de nombreuses victimes.
« Seize personnes se sont noyées et une autre personne a été tuée après avoir été frappée par la foudre », ont déclaré les autorités sanitaires locales dans un communiqué sans préciser quand.
Huit enfants figurent parmi les victimes tandis que quatre personnes, dont deux femmes, ont été gravement blessées, ont-elles ajouté.
Les torrents ont détruit des dizaines de maisons, selon des estimations officielles, et les pluies tropicales ont détruit des centaines de tentes et lieux d’hébergement pour déplacés.
La province de Ma’rib, située à l’est de la capitale Sanaa, contrôlée depuis 2014 par les rebelles, est régulièrement le théâtre de combats entre les deux camps.
Les inondations, qui ont touché plusieurs régions du pays, aggravent les nombreux défis humanitaires et sanitaires dans ce pays, qui lutte contre les maladies transmises par l’eau mais aussi contre la propagation du nouveau coronavirus.
Le Yémen a officiellement enregistré plus de 1.700 cas d’infection, dont 499 décès. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd car les tests manquent et le système de santé, ravagé par la guerre, est mal équipé pour déterminer les causes de décès.
La guerre arabo-saoudienne déclenchée en 2015 a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, selon diverses organisation humanitaires, et plus de trois millions de personnes sont déplacées, dont beaucoup dans des camps particulièrement exposés aux maladies.Environ 24 millions de Yéménites – soit plus de 80 % de la population – dépendent d’une forme d’aide humanitaire ou de protection pour leur survie, selon les Nations unies.
Source: Avec AFP