Six jours après l’explosion dévastatrice et meurtrière à Beyrouth, le Premier ministre libanais Hassan Diab a annoncé ce lundi 10 août la démission de son gouvernement, dénonçant «une corruption endémique» qui est selon lui à l’origine de l’incident. Le Président Michel Aoun a par la suite accepté cette démission.
Blâmant la corruption au niveau de l’État qui a conduit, selon lui, à l’explosion du 4 août à Beyrouth, le Premier ministre libanais Hassan Diab a annoncé dans la soirée de ce lundi 10 août la démission de son gouvernement.
«Le système de corruption s’est étendu au sein de l’État. Je me suis rendu compte qu’il était plus grand que l’État qui, pieds et poings liés, n’a pas réussi à le combattre», a regretté le Premier ministre. Et de poursuivre, cité par l’Orient-Le Jour: «l’explosion de Beyrouth est l’une des manifestations de ce système et le résultat d’une corruption endémique».
Il a précisé que la démission de son cabinet répondait à «la volonté du peuple» qui exige que «les responsables de ce désastre» soient traduits en justice.
Hassane Diab, à la tête du gouvernement depuis près de sept mois, doit se rendre au palais de Baabda pour présenter officiellement la démission de son cabinet au Président Michel Aoun.
Pour rappel, après l’explosion meurtrière qui a frappé le capitale libanaise et les manifestations qui ont eu lieu à Beyrouth, plusieurs ministres ont annoncé qu’ils démissionnaient.
Le Président Aoun accepte la démission
Le Président Michel Aoun a par la suite accepté cette démission, tout en demandant au gouvernement de continuer son travail jusqu’à ce qu’un nouveau cabinet soit formé.