Pékin a dénoncé jeudi une « persécution politique » après l’annulation par Washington des visas de plus de 1.000 étudiants et chercheurs chinois soupçonnés d’espionnage aux Etats-Unis.
Washington a annoncé fin mai vouloir interdire d’entrée les étudiants ayant des liens avec l’armée chinoise, dans un contexte de vives tensions avec Pékin et d’accusations d’espionnage.
Le Département d’Etat américain a indiqué mercredi que plus de 1.000 visas de Chinois avaient été révoqués depuis l’application de cette mesure le 1er juin. Washington s’est refusé à donner des détails sur les personnes concernées.
Jeudi, Pékin a fustigé ces mesures, appelant Washington à « cesser immédiatement d’utiliser toute sortes de prétextes » pour limiter le nombre de ses étudiants aux Etats-Unis.
« Il s’agit d’une persécution politique et d’une discrimination raciale pure et simple », a fustigé devant la presse une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, indiquant que la Chine « se réservait le droit » d’y répondre.
Près de 370.000 Chinois étudient aux Etats-Unis, de loin la nationalité étrangère la plus représentée dans les universités.
« Nous continuons à accueillir des étudiants et des chercheurs chinois légitimes qui ne contribuent pas aux objectifs de domination militaire du Parti communiste chinois », a justifié le Département d’Etat.
Ce contentieux entre Pékin et Washington est le dernier d’une longue liste dans un contexte de forte dégradation des relations bilatérales: Hong Kong, droits de l’Homme, rivalité technologique et espionnage, traitement de la minorité ouïghoure ou encore commerce.
En juillet, une chercheuse chinoise, accusée d’avoir dissimulé ses liens avec l’armée de son pays pour obtenir un visa américain, a été arrêtée après s’être réfugiée au consulat de Chine à San Francisco.
Source: AFP