Les chars israéliens Mirkava sont devenus un cercueil ambulant, après avoir été considérés pour longtemps des « contreforts sûrs ». Dans le conscient collectif israélien, telle est l’image du Mirkava après la guerre de juillet 2006. Dans cette guerre, le Hezbollah a brisé la légende de « la fierté des industries militaires ». Depuis cette date, l’armée israélienne œuvre pour restituer la confiance en ce « char le plus sophistiqué et le plus sûr au monde », mais en vain.
Selon les données israéliennes, les chars blindés et les Mirkava étaient l’arme la plus attrayante pour les soldats qui la trouvaient la plus sécurisée. Après 2006, la donne a changé. Désormais, le commandement des chars blindés oblige par la force les soldats de rejoindre leur service.
Dans ce contexte, le journal israélien Maariv a révélé que l’un des plus grands défis auquel est confronté le commandement militaire de l’armée israélienne est la restitution de la confiance dans le char Mirkava.
L’année dernière, l’armée israélienne était confrontée au problème du recrutement de soldats dans les armes blindées, et de l’échec de la promotion des Mirkava de la quatrième génération. Cette arme est très sophistiquée, et avait assuré la dissuasion à Israël depuis sa création en 1948, aux côtés des avions de chasse.
« Un cercueil ambulant »
Les informations recueillies par Maariv, révèlent que 86 soldats ont refusé en novembre dernier de rejoindre les rangs des armes blindées, et ont préféré purger une peine de prison. Ce qui a poussé le commandement militaire israélien à les obliger de servir par la force dans ce secteur.
Le même journal souligne que la dernière session de recrutement a révélé des données inquiétantes. Les brigades d’infanterie, et celles des armes de mer et de l’air, ont connu une nette hausse de demandes d’admission de soldats!
Alors que l’arme de blindés n’a pas réussi à recruter le nombre de soldats nécessaires avant la fin de la période de recrutement.
L’armée israélienne et le commandement des armes blindées réalisent, selon les données de Maariv, la présence d’un grand écart entre les aspirations de l’institution militaire et ce qui est existant effectivement. Bref, le soldat israélien accepte de purger une peine de prison au lieu de rejoindre le Mirkava!
Le journal œuvre en vain pour convaincre les soldats des bienfaits de ce service, « capable de trancher une bataille, et de tisser des amitiés entre ses cadres plus que tout autre corps militaire ».
Il s’agit donc du « syndrome du Mirkava » et de l’une des séquelles de la guerre de 2006. Partant de ce fait, le Maariv a conseillé à l’armée de trouver une « formule convenable pour toucher le cœur du soldat, candidat au service militaire ».
Mais ce qui est ancré dans le conscient du jeune soldat est irrémédiable. Il est difficile de convaincre qui que ce soit de combattre le Hezbollah dans un cercueil ambulant!
Traduit du site al-Akhbar
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