Le Pentagone a été contraint de reconnaître par la voix du chef d’état-major interarmées américain Joseph Dunford que le président syrien est plus fort que l’année précédente.
« Les positions d’Assad sont devenues plus fortes que l’année précédente », a-t-il déclaré prenant la parole au Sénat américain.
Mise en garde contre une No Fly Zone
Le général Dunford a de même mis en garde contre la création d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie. Avertissant que la domination de l’espace aérien de la Syrie aboutirait au déclenchement d’un conflit entre les Américains d’une part et les Syriens et les Russes d’une autre.
L’idée de la création d’une zone d’exclusion aérienne a été avancée par le secrétaire d’Etat américain John Kerry sous prétexte d’empêcher l’aviation syrienne de bombarder les cibles civiles.
« Ça, c’est une décision de principe que j’ose pas prendre. On avait déjà discuté du scénario d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie avec Barack Obama mais sous des conditions particulières », a ajouté Dunford.
Pas de preuve que c’est la Russie, mais
Durant son intervention devant les sénateurs , le plus haut-gradé américain a tenu la Russie pour « responsable » du bombardement aérien sur le convoi humanitaire dans la province d’Alep de l’ouest occupée par les miliciens, lundi dernier. Tout en indiquant toutefois qu’il ne disposait pas de preuves sur son implication.
« Ce que nous savons, c’est qu’il y avait deux appareils russes dans la zone à ce moment », a indiqué à la commission des forces armées le général Joseph Dunford, le chef d’état-major interarmées américain. « Il y avait aussi d’autres appareils dans la zone appartenant au régime, à peu près au même moment, donc je ne peux pas dire avec certitude que ce sont les Russes » qui ont bombardé, a-t-il poursuivi. « Il n’y a aucun doute dans mon esprit que les Russes sont responsables, je ne sais juste pas à qui sont les appareils qui ont lâché les bombes », a-t-il dit.
Le général américain n’a même discuté la suggestion des Russes et des Syriens selon lesquels l’attaque contre le convoi n’a pas été perpétrée depuis les airs, mais le sol.
Cette version des faits a été reprise jeudi par le président syrien Bachar al-Assad, lors d’une interview avec l’agence américaine Associeted Press, et qui a rappelé que le convoi se trouvait dans les zones contrôlées par les terroristes et c’est eux qu’il faut soupçonner.
Sources: Sputnik; AFP; al-Manar; Sana.