Le Premier ministre, Tammam Salam, a affirmé devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que « le Liban n’est pas une terre d’asile, mais une patrie définitive pour tous ses fils », soulignant que » la présence des réfugiés syriens sur son territoire était temporaire ».
Et de poursuivre : « La crise en Syrie a fait peser un fardeau de plus en plus lourd sur le Liban. Ce pays accueille un nombre de réfugiés qui représente le tiers de la population autochtone. Nous sommes déçus de la réponse internationale à l’égard de cette crise, notamment en ce qui concerne nos besoins en tant que pays hôte ».
Salam a appelé l’Onu à adopter une vision globale pour « un retour digne et sûr des réfugiés syriens dans les zones sécurisées à l’intérieur de la Syrie et que cette vision se transforme en un plan qui soit mis en application dans les plus brefs délais ».
Sur le plan politique, Salam a évoqué la paralysie des pouvoirs exécutif et législatif au Liban, en raison de l’absence d’un président de la République, ainsi que les retombées de la vacance présidentielle sur la situation économique.
Il a a appelé tous les amis du Liban à aider les Libanais à élire un Chef de l’Etat, afin de rendre l’équilibre aux institutions constitutionnelles et de protéger le modèle libanais de coexistence.
En ce qui concerne le terrorisme, le chef du gouvernement a indiqué que « le Liban souffrait de ce fléau et menait des batailles ouvertes contre le terrorisme ».
« Nous annonçons notre engagement à la lutte contre le terrorisme et soulignons l’importance de la coopération aux niveaux, régional et international, dans le but d’affronter ce fléau », a-t-il martelé.
Et d’ajouter : « La lutte contre le terrorisme requiert des efforts majeurs.Pour éradiquer ce phénomène , il faut éliminer la pauvreté et l’injustice, lesquelles constituent un environnement propice à l’extrémisme, et répondre aux revendications justes des peuples, parmi celles la liberté, la dignité et l’égalité ».
Pour ce qui est des violations israéliennes du territoire libanais, Salam a réitéré l’engagement du Liban à la Résolution internationale 1701, demandant à la communauté internationale d’obliger « Israël à cesser ses violations de la souveraineté libanaise, à coopérer totalement avec la FINUL pour démarquer ce qui reste de la ligne bleue et à se retirer du Nord du village de Ghajar, des hameaux occupés de Chebaa et des collines de Kfarchouba ».
« Le Liban tient à ses droits dans ses ressources pétrolières dans sa zone économique exclusive », a-t-il affirmé, rappelant que » le Liban avait demandé au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, lors de sa visite en mars dernier à Beyrouth, de déployer des efforts en faveur de la démarcation des frontières maritimes de la zone économique exclusive entre le Liban et Israël ».
Salam a imputé à « Israël la responsabilité de l’échec des efforts liés au règlement pacifique », jugeant « important une solution juste, globale et durable au conflit israélo-palestinien, conformément aux Résolutions internationales, 242 et 338, à la Conférence de paix de Madrid et à la Convention arabe de la paix ».
Enfin, Salam a déploré l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à résoudre les conflits qui déchirent les pays du Moyen-Orient, jugeant important l’adoption de la réforme au sein de cette organisation pour pouvoir accompagner les nouvelles réalités politiques, économiques et démographiques dans le monde.
Source: Agences