Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a déclaré que Washington était toujours « prêt » à servir de médiateur entre l’entité sioniste et le Liban sur « les négociations de démarcation des frontières maritimes ».
« Malheureusement, malgré la bonne volonté des deux parties, leurs positions restent encore très éloignées », a déclaré le Secrétaire d’Etat américain dans un communiqué publié le mardi 22 décembre, rapporte la télévision libanaise AlMayadeen.
Et d’ajouter : « Les Etats-Unis sont prêts à servir de médiateur dans les pourparlers constructifs et exhortent les deux parties à négocier sur la base de leurs revendications maritimes respectives telles que communiquées précédemment aux Nations Unies ».
Il convient de rappeler que le cinquième round des négociations indirectes sur la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et ‘Israël’, qui était prévu le 30 novembre, a été reporté.
L’annonce du report des pourparlers est intervenue après que le ministre israélien de l’Energie, Yuval Steinitz, a accusé le Liban d’avoir « changé sa position sept fois sur la démarcation de la frontière maritime, avertissant que cela pourrait mener à une impasse et freiner la prospection d’hydrocarbures offshore dans la région ».
Les négociateurs libanais se sont attachés à leur revendication de 1.430 kilomètres de la zone contestée, ce qui signifie que la moitié du champ de Karish, réclamé par ‘Israël’, appartient au Liban.
Ces réclamations ont été qualifiées par le gouvernement israélien comme « provocantes ». Le site d’informations « Israel Hayom » a révélé que la réponse israélienne à la proposition libanaise serait de fournir une nouvelle ligne de démarcation qui dépasse toutes les lignes précédentes qui avaient été proposées auparavant .
Le Liban et ‘Israël’ ont tenu quatre cycles de négociations indirectes, depuis octobre dernier, sous les auspices des États-Unis et des Nations Unies.
Les négociations étaient prévues initialement sur une zone maritime de 860 kilomètres carrés selon une carte enregistrée auprès de l’ONU en 2011. ‘Israël’ en revendiquait près de la moitié, située sur le bloc 9.
L’exploration de ce dernier et d’un deuxième bloc a été confiée en 2018 à un consortium international formé des groupes français Total, italien ENI et russe Novatek.
Mais après une révision des cartes, Beyrouth a constaté qu’elle est erronée. Il revendique depuis une zone supplémentaire de 1.430 km2 plus au sud, s’étendant dans une partie du champ gazier de Karish qu’Israël a confié à la société grecque Energean.