Pour le quatrième jour consécutif, des combats violents font rage à Deir Ezzor, entre l’armée syrienne et la milice wahhabite terroriste Daesh.
Selon Média de guerre, instance médiatique de la résistance en Syrie, l’armée syrienne a repoussé un assaut lancé sur l’axe Panorama, au sud de la ville de Deir Ezzor, et à la hauteur des résidences universitaires, dans son sud-ouest. Les combats se poursuivent toujours.
En même temps, l’armée de l’air a effectué des raids sur l’axe oriental et sud de l’aéroport de Deir Ezzor, en parallèle à un pilonnage de l’artillerie contre les zones de déplacement des miliciens sur l’axe sud.
Selon le journal libanais al-Akhbar, Daesh a réussi lundi à séparer les quartiers loyalistes de la ville de l’aéroport militaire également sous contrôle de l’armée régulière. Et il est à craindre qu’elle ne commence à procéder par grignotage pour s’emparer des zones gouvernementales de cette province qu’elle occupe presque totalement depuis 2014.
Son but étant d’après le journal de parvenir à l’entourage de la place Panorama et de la cité sportive, afin de séparer le Batailon-137 de l’armée de la ville et d’empêcher entre autre ses hélicoptères d’atterrir et donc de couper la voie d’approvisionnement aérienne de l’aide qu’elle reçoit.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), instance médiatique de l’opposition pro occidentale siégeant à Londres, l’armée y a dépêché des troupes ce mardi. Il s’agit, selon Presst TV de des forces de la Garde présidentielle et des combattants du Hezbollah.
Selon l’OSDH, l’EI a utilisé des « vagues » de bombes humaines dans ce qui constitue « la plus violentes attaque » contre la ville depuis plus d’un an.
Ces « infiltrateurs piégés » ou kamikazes sont venus des deux provinces de Raqqa et de Homs ainsi que de Mossoul en Irak, où l’armée irakienne et ses supplétifs les combattent . Les effectifs des terroristes wahhabites ayant été investis dans la bataille seraient de l’ordre de 14 mille, selon certains médias.
Durant les trois jours de combats, au moins 116 personnes ont été tuées, dont 21 civils, 37 combattants progouvernementaux et 58 jihadistes wahhabites, avance l’OSDH.
Mais une source proche du commandement des opérations militaires à Deir Ezzor a assuré que ce sont au moins 200 daeshistes qui ont succombé depuis le lancement de la bataille.
« Ce qui se prépare pour Deir Ezzor est net et clair. Les troupes de l’armée mènent des combats pour reprendre le contrôle des positions où les terroristes se sont infiltrés et rouvrir la route entre l’aéroport et la ville avec l’aide de l’armée de l’air syrienne et russe », a indiqué pour al-Akhbar cette source selon laquelle « l’armée détient toujours l’initiative d’attaque et ne va pas tarder à renverser l’équilibre des forces en sa faveur ».
Pour le quotidien libanais, les Etats-Unis se tiennent bel et bien derrière cette bataille à travers laquelle la milice wahhabite vise à contrôler la totalité du gouvernorat de Deir Ezzor, quasi désertique mais riche en hydrocarbures.
D’ailleurs, ce sont leurs frappes aériennes qui l’avaient déclenchée le 17 septembre dernier , date à laquelle les avions de la coalition ont bombardé une position de l’armée syrienne située sur les trois collines stratégiques de Thardat, tuant 82 soldats, parmi les meilleurs qui avaient admirablement repoussé les attaques de Daesh depuis 2014.
Selon al-Akhbar, les Etats-Unis œuvrent de concert avec leurs alliés en Syrie afin de s’emparer des trois provinces de Deir Ezzor, Raqqa et Hassaké , dans l’est syrien, dans le but d’affaiblir l’Etat syrien, et de le priver des riches ressources agricoles et en hydrocarbures qu’elles renferment, tout en coupant ses liens avec son voisin irakien.
D’après leur scénario, dès que Daesh aura pris le contrôle de la totalité de cette zone, ils lanceront alors leur attaque pour le déloger, avec l’aide des miliciens kurdes des Forces Démocratiques syriennes et ceux des Forces de l’élite syrienne affiliée à l’ancien chef de la Coalition Syrienne, le pro saoudien Ahmad al-Jarba.
Source: Divers