Un rapport du journal américain The Washington Post publié ce lundi 11 janvier a révélé que les soldats qui ont survécu au bombardement aux missiles balistiques iraniens sur la base américaine Aïn al-Assad en Irak souffrent toujours, un an après la frappe intervenue à l’assassinat dans un raid américain du chef de la force al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran, le général Qassem Soleimani.
Selon le rapport «les États-Unis étaient au bord d’une guerre catastrophique lorsque 16 missiles ont été tirés sur les forces américaines en Irak, tandis que l’armée américaine a déclaré que 11 d’entre eux ont touché la base aérienne d’Aïn Al-Asad et des missiles sont tombés près d’Erbil tandis que quatre autres missiles ont été désamorcés ».
«Un an après l’attaque, le personnel militaire qui a été attaqué a décrit à quel point les États-Unis et l’Iran étaient proches d’une catastrophe plus grave, et bien qu’aucun soldat n’ait été tué, l’utilisation par l’Iran de missiles d’une longueur d’environ 40 pieds chacun, transportant 1600 livres d’explosifs, est considérée comme l’attaque la plus puissante réalisée contre les Américains en une génération », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « 110 des soldats survivants ont subi des commotions cérébrales, et beaucoup d’entre eux ont eu besoin d’une hospitalisation prolongée et d’un traitement intensif au centre médical militaire national Walter Reed, à l’extérieur de Washington ».
Selon le journal, quoique l’armée a révélé les cas touchés quelques jours après la frappe, « Trump avait annoncé qu’il n’y a pas eu de victimes en se référant aux informations dont disposait le Pentagone à l’époque ».
Le rapport de WP indique que « l’incident a suscité des sentiments de colère et d’impuissance, et les survivants souffrent toujours en pensant à cette nuit terrifiante, tandis que le lieutenant-colonel Jonathan Jordan, officier des opérations de l’unité de l’armée de l’air, a déclaré: « Je ne peux pas croire que quiconque ait été soumis à cette attaque sans aucun effet, psychologiquement ou émotionnellement, en raison de l’ampleur du traumatisme de l’événement » ».
Toujours selon le journal, citant Samuel Levander, membre d’équipage de l’Escadron de vol des opérations spéciales, affecté temporairement à Ain Al-Assad, « le personnel civil affecté à la cuisine de la base a cessé de venir travailler ».
Pour sa part le lieutenant-colonel Staci Coleman a déclaré pour le quotidien: « Un plan a été mis en place. J’ai décidé que la moitié des 160 pilotes qui les ont supervisés partiront à bord de l’avion C-130 pour la Jordanie, tandis que l’autre moitié restera à errer dans les bunkers ».
Source: Médias