Deux des sept candidats à la présidentielle iranienne ont annoncé, ce mercredi 16 juin, qu’ils se désistaient, à moins de 48 heures de l’ouverture du scrutin.
Le premier à avoir fait part du retrait de sa candidature est Mohsen Mehralizadeh, ancien vice-président, et l’un des deux réformateurs en lice.
L’information, d’abord rapportée sans source par l’agence officielle Irna, a été confirmée par un porte-parole de la campagne de M. Mehralizadeh cité par l’agence Isna. Le porte-parole n’a fourni aucune explication, indiquant qu’un communiqué officiel serait publié « dans quelques heures », écrit Isna.
On ignorait les raisons officielles du retrait de M. Mehralizadeh ainsi que s’il appelait à voter pour l’autre réformiste en liste, le technocrate Abdolhossein Hemmati, ancien gouverneur de la banque centrale.
Des sept candidats à la succession du président sortant, Hassan Rohani, qui ne peut se représenter cette année après deux mandats consécutifs, M. Mehralizadeh était le seul à ne pas dépasser le seuil de 1% des intentions de vote, selon l’institut de sondage iranien Ispa.
Le deuxième candidat à jeter l’éponge est le député Aliréza Zakani, un des cinq conservateurs en lice, et il a appelé à voter pour le chef de l’Autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, selon le site internet de la télévision d’Etat, qui dit avoir reçu cette annonce de l’intéressé en exclusivité.
Selon la télévision, M. Zakani a déclaré à propos de M. Raïssi : « J’espère que des réformes fondamentales seront menées dans le pays avec son élection ».
Conservateur se présentant comme le champion de la lutte contre la corruption et de la défense des classes défavorisées, M. Raïssi fait figure de grand favori du scrutin, fort des 38% qu’il avait obtenus il y a quatre ans.
L’élection de vendredi doit avoir lieu alors que se tiennent à Vienne des négociations entre la République islamique et la communauté internationale pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien.
Source: Avec AFP