Les forces terrestres de l’armée iranienne ont entamé vendredi 1er octobre des manœuvres militaires dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec l’Azerbaïdjan, malgré les critiques de Bakou, ont annoncé les médias officiels.
Des images diffusées par la télévision publique montrent plusieurs chars, obusiers et hélicoptères frappant des cibles au sol.
«Nous respectons (le principe de) bonnes relations de voisinage mais nous ne tolérons pas la présence d’éléments du régime sioniste et de terroristes de Daesh dans la région», a déclaré à la télévision d’État le commandant des forces terrestres de l’armée, le général de brigade Kioumars Heydari, cité par l’AFP.
Le haut gradé faisait référence aux bonnes relations entre l’Azerbaïdjan et l’entité sioniste, ennemi juré de la République islamique.
Lundi, lors d’un entretien avec l’agence de presse turque Anatolie, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, s’était étonné de manœuvres militaires iraniennes.
«Chaque pays peut effectuer n’importe quel exercice militaire sur son propre territoire. C’est son droit souverain», a déclaré Aliev. «Mais pourquoi maintenant, et pourquoi à notre frontière?», s’était-il interrogé.
L’Iran et l’Azerbaïdjan partagent une frontière de près de 700 km et entretiennent de bonnes relations.
Réagissant aux propos d’Aliev, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, avait affirmé mardi que l’Iran prendrait «toutes les mesures qu’il jugerait nécessaires pour sa sécurité nationale».
L’Azerbaïdjan, qu’une guerre de six semaines a opposé à l’Arménie en septembre 2020, s’est armé sans compter ces dernières années, notamment auprès de l’entité sioniste.
Après l’annonce d’un accord de cessez-le-feu entre Erevan et Bakou, Téhéran avait exigé en novembre 2020 le retrait de cette zone de «tous les combattants étrangers», notamment les takfiristes.
Environ 10 millions de personnes de langue azérie vivent en Iran.