Le président israélien Isaac Herzog s’est entretenu mercredi avec son homologue chinois Xi Jinping, une première dans l’histoire des relations entre les deux pays, indique l’AFP. Ils ont évoqué notamment le programme nucléaire iranien, selon la présidence israélienne.
L’entretien « a été conduit dans un esprit amical et positif », souligne la présidence dans un communiqué.
Selon l’AFP, plusieurs présidents israéliens se sont rendus en République populaire de Chine depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1992, mais c’est la première fois que les présidents s’entretiennent au téléphone, selon la même source.
MM. Herzog et Xi ont en outre discuté des « opportunités de renforcer les relations bilatérales israélo-chinoises à l’occasion du trentième anniversaire (en 2022) de l’établissement des relations diplomatiques ».
Les deux présidents ont également abordé des « questions stratégiques mondiales et régionales » et notamment l’épineux sujet du nucléaire iranien.
« Le président Herzog a souligné la nécessité d’empêcher l’Iran d’acquérir des capacités nucléaires », est-il indiqué.
Après cinq mois de suspension, les négociations entre Téhéran et les autres pays encore parties à l’accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) doivent reprendre à Vienne le 29 novembre pour tenter de relancer le pacte. Les Etats-Unis, qui se sont retirés unilatéralement de l’accord en 2018 et ont rétabli les sanctions contre l’Iran, participeront de manière indirecte aux discussions de Vienne.
Cet accord international est censé limiter drastiquement le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions imposées à l’Iran, qui insiste sur le caractère pacifique de son programme.
L’Iran réclame aussi des garanties que le nouvel accord sera respecté en dépit des changements d’administrations américaines. Il veut aussi que lui soient restitués ses fonds gelés dans les banques occidentales.
Depuis le retrait de Washington, Téhéran s’est progressivement affranchi des engagements pris dans cet accord. Elle a repris ses activités d’enrichissement d’uranium. Selon des estimations de début novembre, elle a porté son stock enrichi à 60% à 17,7 kg contre 10 kg fin août, tandis que celui à 20% est passé de 84,3 kg à 113,8 kg.