La milice à majorité kurde soutenue par les Etats-Unis dans sa lutte contre la milice wahhabite Daesh (Etat islamique-EI) en Syrie a annoncé mardi à l’AFP avoir reçu pour la première fois des blindés américains,
« Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont reçu pour la toute première fois des blindés américains. Cela s’est produit après l’arrivée de l’administration de Donald Trump au pouvoir (…) qui a promis plus de soutien » aux FDS, a indiqué Talal Sello, un porte-parole de ces forces.
« Dans le passé, nous recevions des armes, des munitions. Avec les blindés, nous entrons une nouvelle phase de soutien », a-t-il précisé.
A la question de savoir si cette première livraison de blindés avait été approuvée par la nouvelle administration américaine ou par celle de Barack Obama, M. Sello a répondu que c’était bien l’administration de M. Trump qui avait décidé.
« Il y a eu des rencontres entre les FDS et des représentants de la nouvelle administration et ils nous ont promis plus de soutien, notamment pour la bataille de Raqqa », principal bastion de l’EI en Syrie, a encore précisé le porte-parole.
Or cette version a été totalement rejetée par la nouvelle administration américaine.
La livraison des véhicules a été faite « en vertu des autorisations existantes », et non d’une nouvelle autorisation donnée par l’administration Trump, contrairement à ce qu’ont indiqué les FDS , a précisé mardi le colonel John Dorrian, un porte-militaire américain.
Il s’agit de véhicules type SUV blindés. Ils ont été livrés à la composante arabe des FDS, en application d’une décision de l’administration Obama a indiqué ce responsable militaire américain.
La semaine dernière, le nouveau président américain avait donné jusqu’à fin février à ses responsables militaires pour lui présenter un plan « pour vaincre » l’EI.
Les FDS, qui avaient annoncé en novembre une grande offensive pour reprendre Raqqa ont été créés par les Américains en Octobre 2015 avec pour motif de combattre Daesh.
Daesh contre FDS
Selon Média de guerre, instance médiatique de la Résistance qui possède une antenne dans plusieurs pays dont la Syrie, deux miliciens des FDS ont péri ce mardi dans l’explosion dans un engin piégé abandonné par Daesh dans la ville Maghirat, dans la province nord-ouest de Raqqa.
Armée contre Daesh
Ailleurs en Syrie, l’OSDH a rendu compte de la mort de 11 miliciens de Daesh par des tirs de l’armée syrienne dans l’entourage de l’aéroport Sine situé à proximité de la ville al-Damir, aux abords du Qalamoune orientale, non loin de la frontière avec le Liban.
Daesh contre ASL
Dans le sud syrien, et plus précisément dans la province occidentale de Deraa, frontalière avec la Jordanie, ce sont 20 miliciens de l’Armée syrienne libre (milice soutenue par la Turquie) qui ont été tués dans un assaut de Daesh contre leur siège.
La milice wahhabite a également incendié 7 véhicules quatre quatre et se sont emparés d’un certain nombre d’autres.
Idleb : la guerre d’élimination des chefs
Dans la province d’Alep, il est question de la mort d’un chef militaire d’Ahrar al-Sham, une milice ex alliée de la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra et qui en sont actuellement à couteaux tirés.
Ibrahim Omar Shannak lequel commandait la brigade Ibn Taymiyyat (le père spirituel du Wahhabisme) a été abattu à bout portant dans des inconnus dans la ville Dar Azzat. Il faisait depuis quelques jours l’objet de menaces de mort pour avoir rejoint les rangs d’Ahrar al-Sham, de la part d’Abou-l-Yaqzane al-Masri, un religieux égyptien de l’Instance Tahrir al-Sham, la nouvelle coalition qui compte dans ses rangs le front al-Nosra et ses alliés.
Cette élimination intervient dans un climat de haute tension dans la province d’Idleb, où la bataille fait rage entre les deux nouveaux frères ennemis du salafisme : Ahrar al-Sham et leurs alliés d’un côté, apparemment soutenus par la Turquie, et le front al-Nosra et ses alliés de l’autre. Dont le mouvement Noureddine al-Zenki, une milice soutenue par les Occidentaux qui la présentaient comme un groupe rebelle modéré et refusait qu’elle soit inscrite sur la liste des organisations terroristes de l’ONU.
Dans ce contexte, les premiers ont dernièrement accusé les seconds d’avoir kidnappé au nord de Maaret al-Noemane un chef militaire d’Ansar al-Sham qui avait rejoint le Nosra dans le cadre de la coalition Tahrir al-Sham, ainsi que ses gardes alors qu’ils se dirigeaient vers la région de la montagne des Turcomans dans la province nord de Lattaquié.
Les nouveaux faits montrent que les deux coalitions se livrent une guerre d’élimination des chefs de milices .
Source: Divers