Des centaines de jeunes colons ont résisté à l’évacuation de la colonie d’Amona et indifférents à l’annonce d’une nouvelle phase de colonisation en territoire palestinien occupé, la quatrième du genre depuis l’investiture de Donald Trump.
Les policiers d’occupation, mobilisés par centaines ont entrepris de faire partir les quelque 200 à 300 habitants de cette colonie de Cisjordanie occupée, proche de la ville palestinienne de Ramallah.
Des jeunes colons ont brûlé ce qui leur tombait sous la main, dressé des barricades de fortune et fait barrage de leurs corps pour empêcher la progression des policiers.
« Israël » pour sa part fait une distinction entre les colonies qu’il a validées et les autres, dites sauvages. Parmi les colonies « sauvages », Amona occupe une place à part dans la conscience israélienne.
Enjeu d’une bataille politique et légale de plusieurs années, Amona est vouée à la démolition sur décision de la Cour suprême israélienne, qui l’a jugée illégale parce que construite sur des terres privées palestiniennes. Mardi, les autorités d’occupation ont intimé aux colons d’évacuer sous 48 heures.
« Oui, Amona va être détruite mais nous allons construire 3.000 logements », disait à Amona le député Moti Yogev, membre du Foyer juif, partenaire de la coalition gouvernementale de M. Netanyahu, l’une des plus à droite de l’histoire.
Dans la nuit, le gouvernement a annoncé la construction de 3.000 logements supplémentaires en Cisjordanie occupée, qui ressemble fort à un gage de plus donné au lobby des colons.
Depuis le 20 janvier et la prestation de serment du nouveau président américain, « Israël » a annoncé la construction de plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à l’est de Jérusalem AlQuds occupés.
L’AP et l’UE dénoncent
La communauté internationale et les Palestiniens s’alarment de cette rafale d’annonces.Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne, a dénoncé une « campagne féroce de colonisation israélienne violant le droit international ». Il en a appelé à la nouvelle administration américaine pour qu’elle freine cette politique visant à « détruire le processus de paix ».
Pour sa part, la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, a averti du fait que le gouvernement israélien met « directement » en péril la perspective d’un règlement du conflit israélo-palestinien, la solution à deux Etats risquant même de « devenir impossible », rapporte l’AFP.
Rappelons qu’il s’agit de la quatrième annonce du genre en moins de deux semaines depuis l’investiture de Donald Trump.
Source: Agences