Le commandant des Forces centrales américaines au Moyen-Orient (CENTCOM), le général Frank McKenzie, a déclaré le vendredi 18 mars que l’Iran est le plus grand défi pour les Etats-Unis et leur objectif est de l’empêcher d’avoir la bombe atomique via la signature d’un accord.
« L’accord réalise notre objectif mais ne fournit pas de solution aux attaques des alliés de l’Iran », a-t-il toutefois assuré lors d’une conférence de presse par visioconférence, à l’issue de la remise de ses fonctions à son successeur le général Eric Kurilla, au terme de son service de trois ans.
Selon lui l’échange de frappes de missiles entre l’Iran et « Israël » en Irak et en Syrie est inquiétant et « met les forces américaines en danger ».
« L’Iran cherche à détruire Israël, et cette question est devenue publique, surtout après que les Iraniens l’ont déclaré », a-t-il ajouté, indiquant qu' »au cours des six derniers mois, l’Iran a attaqué les forces et les installations américaines à plusieurs reprises », notant que « le très bon travail de la partie américaine sur le terrain a contrecarré toute perte américaine ».
McKenzie a déclaré que le premier objectif américain au Moyen-Orient, est de « ne pas permettre à l’Iran d’acquérir une arme nucléaire. Et la meilleure façon d’atteindre cet objectif est de parvenir à un accord nucléaire », ajoutant néanmoins que « tout accord nucléaire ne fournit pas de solution avec les alliés de l’Iran, leurs missiles ou leurs drones ».
D’autre part, McKenzie a déclaré qu’il ne savait pas combien de temps les soldats de son pays resteraient en Syrie, et que cela « concerne les décideurs à Washington ».
Les forces américaines « sont présentes en Irak à l’invitation de Bagdad gouvernement », a-t-il poursuivi.
McKenzie a révélé que le Commandement central cherchait à activer les « accords d’Abraham », jugeant le domaine de la défense antimissile comme l’une des voies de coopération conjointe avec les partenaires qui « montrent leur disponibilité à travers leur formation avec l’armée de l’air israélienne ».
Concernant la relation avec les Russes en Syrie, McKenzie a indiqué que, tout au long de sa mission au sein du CENTCOM, il a établi des relations « actives et professionnelles » avec les Russes pour réduire l’escalade en Syrie.
Il a poursuivi : « Nous avons toujours pu les contacter en cas de problème, et ils répondent toujours à nos appels téléphoniques, et nous pensons que nous leur rendons la pareille. La relation est purement professionnelle. »
Il a ajouté : « Laissez-moi vous dire qu’ils ont un bon équipement militaire, mais ils manquent de gestion au niveau intermédiaire, que nous considérons comme un maillon central dans les formations de nos forces américaines. »
« Nous consultons quotidiennement nos commandants en Irak et en Syrie pour évaluer les conditions de nos forces. Je peux dire que nous sommes prêts à tout développement. Nous n’avons aucune indication que la Russie a l’intention d’intensifier l’escalade en Irak ou en Syrie. De même, nous n’avons perçu aucun changement des forces russes en Syrie », a ajouté le haut-officier américain.
McKenzie a concu en assurant que les mission confiées au Commandement central vont rester au Moyen-Orient, estimant que cela releve d’un intérêt vital pour les États-Unis, dans une région qui se situe au milieu de trois corridors et nœuds maritimes, et à travers laquelle passent une grande partie du commerce et des sources énergétiques mondiales.
Source: Médias