La Corée du Nord a adopté une loi l’autorisant à mener une frappe atomique préventive et déclarant « irréversible » le statut de puissance nucléaire du pays, ont annoncé ce vendredi 9 septembre les médias d’Etat.
« Si le système de commandement et de contrôle de la force nucléaire nationale est en danger d’être attaqué par des forces hostiles, une frappe nucléaire est menée automatiquement et immédiatement », indique cette loi, selon l’agence d’Etat KCNA.
Par ce nouveau texte, « le statut de notre pays en tant qu’Etat doté de l’arme nucléaire est devenu irréversible », a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, selon KCNA.
La nouvelle loi permettra au régime nord-coréen de déclencher une frappe nucléaire préventive « automatiquement » et « immédiatement pour anéantir des forces hostiles », si une puissance étrangère venait à menacer Pyongyang, selon l’agence d’État KCNA, citée par l’AFP.
Le texte stipule que le régime peut utiliser des armes nucléaires « en cas d’attaque nucléaire ou non nucléaire par des forces hostiles contre les dirigeants de l’État et l’organisation du commandement des forces nucléaires de l’État », entre autres situations, selon KCNA.
En juillet, M. Kim avait affirmé que son pays était « prêt à déployer » sa force de dissuasion nucléaire en cas d’affrontement militaire avec les États-Unis et la Corée du Sud.
« Il est totalement hors de question (pour nous) de renoncer à l’arme nucléaire, et il ne saurait y avoir de dénucléarisation ou de négociation », a-t-il déclaré jeudi dans un discours devant le Parlement nord-coréen, selon KCNA.
Fin août, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont conduit leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis 2018 sous prétexte de faire face à la menace nucléaire croissante de la Corée du Nord.
Quelque 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud.