Téhéran accueille une exposition exceptionnelle. Composée de pièces du patrimoine culturel iranien qui faisaient jusqu’à récemment partie des collections de musées étrangers, elle se tient au Musée national. Son inauguration a attiré l’attention sur la nécessité que le travail de restitution d’objets d’art à leur pays d’origine soit poursuivi.
Lundi, une exposition de pièces d’art iraniennes récemment restituées au pays a ouvert ses portes au Musée national de la République, annonce l’agence Mehr. Présents à l’inauguration, les officiels, mais aussi des historiens et des muséologues, ont évoqué l’importance de poursuivre le processus de restitution d’objets du patrimoine culturel iranien au pays.
« Le problème de l’exportation des monuments historiques de l’Iran relève de la préservation du patrimoine culturel du pays. Il faut prendre toutes les mesures nécessaires, y compris juridiques, pour mettre fin à ce processus et l’inverser », a annoncé lors de la cérémonie Mohammad Beheshti, chef du centre de recherche de l’Organisation du patrimoine.
Selon lui, il n’y a pas un grand musée où des pièces de patrimoine culturel iranien ne soient exposées. « Leur nombre est foudroyant: 4 000 objets d’art rien que de Persépolis sont exposés à l’étranger », a-t-il pointé.
« Les pièces appartenant à l’Iran font la fierté des collections de musées étrangers et les spécialistes proches du dossier savent quels jeux mènent les propriétaires de ces collections pour écarter le droit de l’Iran à ces monuments », a ajouté l’interlocuteur.
Et d’ajouter que sur les panneaux accompagnant ces pièces d’art on précise que ces objets ont été retrouvés en Asie de l’Ouest. « C’est quoi l’Asie de l’Ouest? Cette région comprend une série de pays: non seulement cette généralisation est injuste, mais elle provoque le désarroi chez les spécialistes », précise l’expert.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Italie en Iran, Mauro Konchatori, a rappelé que la restitution de ces pièces d’art était devenue possible grâce à l’Onu.
Les autorités iraniennes ont engagé depuis plusieurs années un travail de restitution des objets du patrimoine national vers leurs pays d’origine. Ainsi, en novembre 2016, le pays a réussi à récupérer 30 anciennes poteries et objets d’arts datant du début de l’époque islamique.
Source: Sputnik