Le gouvernement israélien a adopté dimanche un projet de loi islamophobe qui reviendrait à interdire aux mosquées d’employer des haut-parleurs pour l’appel à la prière musulmane tôt le matin et tard le soir.
Le ministère israélien de la Justice a fait part de l’adoption de ce projet extrémiste et raciste visant à réduire ou à étouffer la voix des haut-parleurs qui appellent à la prière musulmane depuis les minarets des mosquées.
Le projet islamophobe soumis au vote du comité ministériel du cabinet israélien veut « réduire » la voix des muezzins dans les territoires occupés, annonce le ministère israélien de la Justice sans donner plus de détails. Il devrait être soumis au Parlement (la Knesset) le 7 décembre.
La loi sur les haut-parleurs n’évoque directement aucune religion mais il est bien claire qui est la cible de ce projet: les musulmans et leurs appels à la prière dans les mosquées dans les territoires occupés.
Cette loi veut, sous prétexte de réduire les nuisances sonores, contraindre les muezzins de baisser le son et le volume sonore de l’appel à la prière, alors que des lois existent déjà à ce sujet.
Pour les Musulmans et les détracteurs du texte, il s’agit d’un acte raciste dont l’objectif ne se limite pas à une simple réduction du volume sonore.
« Cette loi ne porte ni sur le bruit ni sur la qualité de vie. Il s’agit d’une incitation raciste contre une minorité nationale », a dénoncé dans un communiqué le député palestinien à la Knesset Ayman Odeh, chef de file de la Liste unie.
« La voix du muezzin résonnait bien avant les racistes du gouvernement (du Premier ministre Benjamin) Netanyahu et elle résonnera encore après eux », a-t-il ajouté.
Le texte s’appliquerait également à l’est de Jérusalem AlQuds occupée, où vivent plus de 300.000 Palestiniens, mais pas à la mosquée Al-Aqsa, le troisième lieu saint de l’islam et objet de tensions, selon un responsables israélien.
Le député israélien Moti Yogev, promoteur du texte, assure que le volume de l’adhan (appel à la prière) dérange des centaines de milliers de personnes.
Avec PressTV +AFP