Le président chinois Xi Jinping est arrivé, ce mercredi 7 décembre, en Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de brut, pour des rencontres avec les dirigeants de la région dominées par les sujets énergétiques, en pleine crise liée à la guerre en Ukraine.
Il s’agit du troisième déplacement de Xi Jinping à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, et son premier dans la monarchie pétrolière depuis 2016.
Des réunions bilatérales sont prévues, au cours de ce voyage de trois jours, avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, ainsi qu’un sommet vendredi avec les six pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et un autre avec des leaders arabes, ont indiqué les médias d’Etat saoudiens.
Le pétrole devrait dominer les discussions entre la Chine, plus grand importateur d’or noir au monde, et l’Arabie, le plus grand exportateur mondial de brut.
Le G7 et l’Union européenne ont instauré vendredi dernier un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars le baril, dans l’objectif de priver Moscou des moyens de financer la guerre en Ukraine, créant de nouvelles incertitudes sur le marché mondial.
Dimanche, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sont convenus de garder le cap décidé en octobre d’une réduction de deux millions de barils par jour jusqu’à la fin 2023.
Au-delà de l’énergie, les discussions pourraient porter sur l’implication des entreprises chinoises dans les méga-projets portés par le prince héritier saoudien.
Le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe, Nayef al-Hajraf, a souligné pour sa part l’importance du sommet vendredi avec les six pays du Golfe, affirmant que la Chine était leur premier partenaire commercial.
Le bloc régional veut « renforcer la coopération » dans les domaines de l’économie, du développement et du commerce, entre autres, a-t-il ajouté.
La visite de Xi Jinping sera sans doute suivie de près par les Etats-Unis, allié clé des pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite.
Le partenariat entre les deux pays, souvent décrit comme un accord « pétrole contre sécurité », a été scellé après la Seconde Guerre mondiale.
La baisse de la production décidée en octobre par le cartel pétrolier, mené par Ryad et Moscou, a toutefois ulcéré Washington qui a dénoncé un « alignement avec la Russie ».
Ryad avait reproché aussi dans le passé à Washington de ne pas remplir sa part du contrat, notamment après les opérations de riposte sur le royaume menées par la résistance au Yémen, en septembre 2019.