Les États-Unis ont annoncé, le vendredi 9 décembre, qu’ils exerçaient des pressions sur les Nations unies pour qu’elles ne mettent pas à jour la liste noire des entreprises opérant dans les colonies israéliennes.
Le département d’État américain a confirmé avoir contacté le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour lui faire part de ses inquiétudes concernant la liste, dont la publication pour la première fois en 2020 a provoqué la « colère d’Israël ».
Le porte-parole du ministère, Vedant Patel, a déclaré aux journalistes que les États-Unis « continuent de s’opposer à tout travail de modernisation » et ont fait part de leurs préoccupations « au Haut-Commissariat » aux droits de l’homme.
Et de prétendre: « De notre point de vue, cette base de données ne sert qu’à renforcer les préjugés contre Israël, qui trouvent souvent leur élan dans les couloirs des Nations Unies ».
Le porte-parole a ajouté : « Cette base de données constitue également une menace réelle pour les entreprises qui font des affaires ou envisagent de faire des affaires dans la région », rapporte l’AFP.
L’administration de l’ancien président Donald Trump, qui a abandonné son opposition aux colonies en Cisjordanie occupée, a dénoncé pour la première fois la publication de la liste. La liste comprenait des entreprises américaines, dont Airbnb, Expedia et Trip Advisor.
Le site d’information Axios a cité des sources israéliennes disant que le nouveau commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Volker Turk, est confronté à un choix concernant la mise à jour de la liste, et il peut le faire discrètement sans l’annoncer.
La liste de l’ONU a été publiée en réponse à une résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU de 2016 appelant à la création d’une « base de données de toutes les entreprises engagées dans des activités spécifiques liées aux colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés ».
Après la publication du règlement, Airbnb a déclaré qu’il cesserait de faire de la publicité dans les colonies, mais a reculé après une réaction violente aux États-Unis et en ‘Israël’.
La réglementation a incité le fonds souverain norvégien à se retirer des entreprises opérant dans les colonies, invoquant des inquiétudes concernant les violations des droits humains.