Le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan, Volker Berthes, a annoncé ce lundi, que plus de 180 personnes ont été tuées et 1 800 hommes ont été blessés dans les combats qui font rage au Soudan depuis 3 jours, entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
Perthes a déclaré aux journalistes à New York via une intervention vidéo depuis Khartoum devant le Conseil de sécurité, que « la situation est très préoccupante », et donc « il est difficile de prédire dans quel sens le rapport de force sur le terrain évoluera. »
Simultanément, les forces armées soudanaises ont annoncé leur authorisation concernant une proposition de l’ONU, appellant à ouvrir des voies sûres pour les cas humanitaires pendant une période de 3 heures, à partir de 16h00 heure locale.
Le porte-parole officiel de l’armée soudanaise a déclaré que le commandant de l’armée, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, a décidé de suspendre au recrutement d’officiers des forces armées travaillant dans les Forces de soutien rapide et à leur affectation », soulignant que « 100 véhicules militaires et des armes ont été confisquées à la base de soutien rapide d’El Fasher. »
Il a ajouté : « L’armée soudanaise surveille et serre l’étau à tous ses quartiers généraux et se rapproche très près du moment décisif », faisant référence au passage à « la phase finale du plan d’opération ».
Dans ce contexte, le chef du Conseil de souveraineté de transition au Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, a déclaré que l’attaque lancée par les Forces de soutien rapide ces derniers jours est une tentative de coup d’État ».
Al-Burhan a ajouté, dans des déclarations à la chaîne américaine CNN , « qu’il s’agit d’une tentative de coup d’État et de rébellion contre l’État », soulignant que « le commandant des Forces de soutien rapide, Muhammad Hamdan Dagalo, connu sous le nom de s’est rebellé contre l’État, et s’il est arrêté, il sera exécuté suite aprés avoir comparu devant la justice pour le juger ».
L’armée soudanaise a annoncé que « les Forces armées soudanaises ont riposté aux attaques des Forces de soutien rapide dans la zone de la Citée sportive, au sud de la capitale, et dans plusieurs zones environnantes ».
D’autre part, les Forces de soutien rapide ont annoncé « qu’elles avaient abattu un hélicoptère près du camp d’Al-Nusour à Omdurman ». Elles ont publié sur sa page Twitter des images montrant un certain nombre de ses membres aux côtés de l’hélicoptère.
Les Forces de soutien rapide ont également annoncé ce Lundi leur contrôle des dépôts d’industrialisation militaire à Khartoum.
Al-Burhan rend une décision de dissoudre les Forces de soutien rapide
Pendant ce temps, le ministère soudanais des Affaires étrangères a annoncé « qu’Al-Burhan avait ordonné la dissolution des Forces de soutien rapide, les qualifiant de forces rebelles ».
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que « toutes les médiations nationales, régionales et internationales visant à persuader les Forces de soutien rapide de s’intégrer dans les forces armées ont échoué en raison de l’intransigeance de ses dirigeants ».
Et de souligner que « ce qui se passe est une affaire interne qui devrait être laissée aux Soudanais pour parvenir au règlement requis entre eux, loin de toute ingérence internationale », selon l’agence de presse soudanaise – SUNA.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré que « les événements récents résultaient de la rébellion des Forces de soutien rapide contre les Forces armées soudanaises dans un certain nombre d’endroits de la capitale et d’autres villes », notant que « l’attaque a été lancée par les Forces de soutien rapide contre la résidence du chef du Conseil de Souveraineté de Transition à la maison d’hôtes attenante au Commandement Général des Armées.
Source: Médias