Le président chinois Xi Jinping a promis mercredi à son homologue palestinien Mahmoud Abbas que son pays allait renforcer sa « coordination » et élever ses relations diplomatiques au niveau « stratégique » avec les autorités palestiniennes.
Le dirigeant palestinien, âgé de 87 ans, est à Pékin de mardi à vendredi, une visite qui intervient à un moment où la Chine entend de plus en plus jouer les médiateurs dans les différends au Moyen-Orient.
La diplomatie chinoise, qui a facilité plus tôt cette année le spectaculaire rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, affirme vouloir apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.
Le géant asiatique « a toujours fermement soutenu la juste cause du peuple palestinien pour rétablir ses droits nationaux légitimes », a indiqué mercredi Xi Jinping à son hôte après une cérémonie d’accueil devant le monumental Palais du Peuple, selon l’agence officielle Chine nouvelle.
« Face aux changements importants (…) auxquels le monde est confronté et aux nouvelles évolutions de la situation au Moyen-Orient, la Chine est prête à renforcer la coordination et la coopération avec la partie palestinienne afin de favoriser un règlement rapide, global, juste et durable de la question palestinienne », a-t-il souligné.
La Chine reconnaît la Palestine comme un Etat et soutient traditionnellement une solution basée sur la création de deux États distincts dans la région.
« Aujourd’hui, nous allons annoncer conjointement l’établissement de relations de partenariat stratégique entre la Chine et la Palestine », soit une élévation du niveau des liens diplomatiques, a indiqué Xi Jinping, qui évoque « une étape importante » dans les relations bilatérales.
« La Chine est prête à saisir cette occasion pour faire progresser la coopération amicale avec la partie palestinienne dans tous les domaines », a-t-il souligné.
Il s’agit de la cinquième visite officielle de Mahmoud Abbas en Chine.
Définie par les Etats-Unis comme un rival, la Chine a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec les pays du Moyen-Orient, dont une grande partie sont traditionnellement sous influence américaine.
Lors d’un déplacement à Ryad la semaine dernière, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a, lui, assuré que Washington ne demande « à personne de choisir entre les Etats-Unis et la Chine ».
Source: AFP