L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé vendredi « qu’une équipe d’inspecteurs a quitté l’Iran pour regagner son siège à Vienne, après être restée à Téhéran tout au long de l’agression contre l’Iran ».
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a souligné « l’importance cruciale de discuter des moyens de reprendre au plus vite les activités essentielles de surveillance et de vérification avec l’Iran « .
Dans le même contexte, le journal américain The Wall Street Journal a cité deux sources qualifiées de bien informées, affirmant que « l’équipe d’inspecteurs de l’AIEA est partie par voie terrestre vendredi, malgré la reprise des vols internationaux au départ des principaux aéroports iraniens » après les 12 jours de guerre contre l’occupation israélienne.
Le journal a ajouté, citant une source bien informée, que « les inspecteurs, qui ne peuvent se rendre sur les sites nucléaires iraniens, sont hébergés dans un hôtel à Téhéran depuis le début de l’agression israélienne contre l’Iran le 13 juin ».
Il a noté que ces inspecteurs « pourraient ultérieurement se rendre sur un site de l’ONU ».
Pour rappel, le chef de la diplomatie iranienne a rejeté les demandes d’inspection des sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis émises par le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
« L’insistance de rafael grossi à visiter les sites bombardés (…) n’a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes », avait écrit sur X Abbas Araghchi, reprochant au chef de l’AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines contre les installations nucléaires.
L’Iran reproche aussi a Grossi d’avoir publié un rapport qui a fait planer le doute sur la nature du programme nucléaire, et ce quelques heures avant le déclenchement de l’offensive israélienne sur l’Iran le 13 juin. Pendant la guerre, il assuré ne détenir aucune preuve de sa militarisation.
Auparavant, le président iranien Massoud Pezeshkian a émis un décret ordonnant à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), au ministère des Affaires étrangères et au Conseil suprême de la sécurité nationale de se conformer à une loi adoptée par le Parlement le 25 juin, approuvée le même jour par le Conseil des gardiens de la Constitution, pour suspendre la coopération avec l’AIEA.
Cette loi a été adoptée après que l’Iran a vivement critiqué l’AIEA et son directeur, Rafael Grossi, pour la publication, le 31 mai, d’un rapport accusant l’Iran de ne pas respecter ses obligations en matière de non-prolifération d’armes nucléaires. Ce rapport a ouvert la voie à une résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, le 12 juin et a fourni au régime israélien et aux États-Unis un prétexte pour attaquer les sites nucléaires iraniens dès le 13 juin.
Source: Médias