L’armée d’occupation israélienne a retiré une de ses brigades de réserve de la bande de Gaza, la troisième en une semaine.
Selon le journal Yedioth Ahronoth, cette démarche intervient dans le contexte de la décision de réduction des forces sur les fronts de bataille aussi bien dans la bande de Gaza que dans les zones adjacentes à la frontière libanaise.
La radio de l’armée d’occupation a déclaré que la Cinquième Brigade de Réserve a quitté la bande de Gaza la nuit dernière après avoir terminé sa mission. Il est question que ce sont les équipes de sécurité locales qui entreprendraient le processus de riposte aux incidents de sécurité dans ces zones.
Dimanche dernier, l’armée d’occupation a annoncé le retrait de deux brigades de réserve de la bande de Gaza, après la fin de leur mission, selon la chaîne Kan, affiliée à la Société de radiodiffusion officielle israélienne.
La première brigade Kiryati a quitté le sud de Gaza samedi soir dernier, après que des milliers de ses membres ont participé à de violents combats contre la résistance palestinienne à Khan Younes au sud de l’enclave.
La seconde est la Brigade Parachutiste, connue sous le nom de « Pointe de Lance » et composée de 5 bataillons, selon Kan.
En moins d’un mois, l’armée d’occupation a retiré plusieurs brigades de ses forces à Gaza, dont le bataillon n° 7107, la division 36 et le bataillon 13 de la brigade Golani.
Ce mercredi, l’armée d’occupation a reconnu la mort de 3 militaires, un officier et deux soldats, et d’autres militaires blessés, lors de combats au nord et au sud de la bande de Gaza.
Elle avait annoncé mardi 30 janvier que 26 soldats avaient été blessés en 24 heures lors des combats dans la bande de Gaza, ce qui porte selon elle leur nombre à 2.797 depuis le début de la guerre, dont 1.283 blessés depuis le lancement de l’offensive terrestre le 27 octobre 2023.
Selon le bilan officiel, le chiffre des militaires israéliens tués s’élèverait à 560 depuis le début de l’offensive israélienne, dont les 223 qui ont été tués lors de l’attaque du Hamas dans l’enveloppe de Gaza le 7 octobre.
Ces chiffres officiels ont été contestés dans les médias israéliens qui ont cité des sources dépendantes de milieux médicaux israéliens. En décembre, le Yediot Aharonot a avancé le chiffre de 5.000 blessés dont 2.000 qui sont des mutilés de guerre.
Un mois plus tard, le site électronique du média israélien Walla indiquait que le chiffre des blessés serait 30.000, dont 4.000 handicapés à vie.
Dans son édition du 30 janvier, le quotidien britannique Telegraph a révélé que le chiffre des tués et blessés dans les rangs de l’armée israélienne est le plus élevé en quatre décennies, se référant aux chiffres officiels.
Citant un haut-responsable médical de l’armée d’occupation, il a rapporté que le chiffre des militaires israéliens qui souffrent de blessures graves à Gaza est le double de celui de la guerre 2014.
« Les soldats de l’armée israélienne perdent des membres et souffrent de blessures aux yeux et au visage, ce qui affecte et change leur vie, à cause des explosifs utilisés par le Hamas sur le champ de bataille », a déclaré pour le journal le colonel Avi Panov, chirurgien général adjoint du corps médical.
Il a ajouté : « Le champ de bataille à Gaza est plus dense que lors des guerres précédentes, ce qui met en évidence la nature des combats de rue à rue et la géographie étroite de la bande. »
« Un quart de ces personnes ont été grièvement blessées, contre 12 % lorsqu’Israël a mené la Seconde Guerre du Liban contre le Hezbollah en 2006 », a aussi précisé le chirurgien israélien.
Source: Médias