Le général de la réserve de l’armée d’occupation israélienne a mis en garde contre les graves conséquences qui résulteront si « Israël » décide d’élargir la guerre au Liban.
L’ancien commissaire aux plaintes des soldats de l’armée d’occupation israélienne, Itzhak Brik, a évoqué les menaces proférées par des hauts responsables de l’establishment de la sécurité à ce sujet les qualifiant de « menaces futiles et inutiles ».
Dans une interview accordée à la chaîne israélienne 12, Brik a déclaré que « le mensonge le plus dangereux actuellement propagé, lequel pourrait provoquer une grave tragédie pour Israël, est que l’armée lancera une attaque contre le Hezbollah ».
Il a ajouté : « le public devrait comprendre la vérité. Cette très petite armée, qui a été divisée en 6 divisions, et qui ne peut pas éliminer le Hamas car elle ne peut pas rester dans les zones qu’elle a occupées, sera confrontée à de nombreux problèmes si elle lance une guerre à grande échelle contre le Liban ».
Parmi ces problèmes Brik cite entre autres que « l’armée souffre en raison des questions de la logistique, de la maintenance, des munitions et des pièces de rechange » révélant qu’elle dispose de chars invalides ».
« Même si l’armée parvient à atteindre la frontière du Litani, elle constatera qu’elle doit partir dans deux ou trois semaines, car il n’y a personne pour la remplacer », a-t-il averti, notant que le ministre de la Sécurité, Yoav Gallant, avait admis que l’armée n’a aucune intention de rester au Liban, ce qui signifie selon lui qu’une telle démarche pareille « n’aboutira à rien ».
Mais la chose la plus dangereuse d’après lui est que » le moment où Israël lancera une attaque à grande échelle contre le Liban, cela provoquera une guerre avec le Hezbollah et cela se transformera également en une guerre régionale ».
Tout en assurant qu’Israël « pourrait écraser tout Beyrouth”, Brik admet que le Hezbollah « fera de même avec Israël dans Gush Dan et le golfe de Haïfa ».
Et de poursuivre dans ses avertissements : « Le public devrait comprendre que le Hezbollah commencera à tirer des milliers de roquettes sur Gush Dan, la baie de Haïfa et des cibles stratégiques, telles que l’eau, l’électricité, les bases aériennes, maritimes et terrestres à partir du moment où Israël commencera une attaque terrestre contre le Liban ».
Il a mis en garde contre le scénario des « conséquences de l’entrée de toute l’armée au Liban aujourd’hui, de sorte que cela entraînera une explosion dans d’autres secteurs, comme la Cisjordanie et aux frontières avec la Jordanie et l’Égypte, alors qu’il n’y a pas d’armée pour défendre tout le monde ».
À la lumière de ces faits et scénarios, Brik a évoqué quels devraient être les objectifs de la guerre dans la bande de Gaza et dans le Nord en ce moment. « Il n’y a qu’un seul moyen de sortir de tout cela, tout est lié au fait de parler des prisonniers, il incombe à Israël aujourd’hui d’arrêter les combats et de renvoyer les prisonniers, en espérant que l’arrêt des combats à Gaza conduira à l’arrêt de la lutte contre le Hezbollah. »
« La chose la plus importante qu’Israël devrait faire après la trêve est une alliance défensive avec les États-Unis, car il n’a aucun espoir dans la guerre que Benjamin Netanyahu a décidé de poursuivre avec tous les pays arabes, alors qu’Israël n’a pas les ressources pour poursuivre la confrontation, il n’a pas un long souffle et il n’a pas la capacité de gagner la guerre », a-t-il expliqué.
Selon lui, Netanyahu, Gallant et le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi, ont plutôt « causé le plus grand échec en Israël » dans l’enveloppe Gaza, en allusion à l’attaque du 7 octobre, « et maintenant ils causent le deuxième plus grand échec depuis la création d’Israël, représenté par la défaite face au Hamas, et leur réticence à récupérer les otages via un accord, en se basant sur un énorme mensonge que l’armée ne tardera pas à saper dans peu de temps ».
Et Brik de conclure : « Israël a perdu cette guerre. »
Source: Média