« Environ 80 mille soldats israéliens vont participer au siège de la ville de Gaza », où l’armée d’occupation a déjà lancé son offensive en vue de l’occuper, a rapporté le site d’information israélien Walla selon lequel des mises en garde ont été émises quant à la menace que cette opération représenterait pour l’armée israélienne.
Des responsables militaires ont déclaré pour le site que l’opération d’occupation de la ville serait de grande envergure et constituerait une menace importante pour l’armée israélienne. Ils ont exprimé leur crainte que l’armée ne se voie confier d’autres responsabilités pendant l’occupation de la bande de Gaza, notamment la distribution de l’aide.
Dimanche le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne a annoncé que celle-ci va « concentrer » ses opérations sur la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, pour y frapper de « façon décisive le Hamas ».
« Au moins quatre divisions seront déployées dans la bande de Gaza dans le cadre de la nouvelle opération », a affirmé la radio militaire, évoquant la mobilisation de « plusieurs brigades de réserve, soit des dizaines de milliers de soldats de réserve ».
5000 femmes pour des missions de combats
Alors que les estimations de l’armée israélienne font état d’un déficit de plus de 12.000 soldats, 5.000 femmes ont été recrutées pour des missions de combat l’année dernière, selon des sources citées par Walla. Un déficit dû entre autres au refus des ultra-orthodoxes haredi de rejoindre les rangs de l’armée.
Des recrus parmi les juifs américains et français
En raison de cette situation, Tsahal recourt à divers moyens pour accroître ses effectifs, dont l’enrôlement des juifs à l’étranger. 700 sont recrutés par an, précise Walla.
Des responsables militaires lui ont confié que l’armée envisage de cibler la communauté juive aux États-Unis et en France, lesquels comptent le plus grand nombre de juifs dans le monde, pour recruter davantage de jeunes hommes.
Une étude menée par le département des ressources humaines de l’armée d’occupation estime que le potentiel de recrutement parmi la tranche d’âge 18-25 ans (âge du service) dans les principales communautés juives dépasse 10.000 jeunes hommes dans chaque groupe annuel.
Le plan prévoit une évacuation forcée à grande échelle des habitants palestiniens de la ville, dans un délai d’au moins deux semaines. Son exécution commencera par une opération militaire laquelle suivie d’une entrée progressive dans la ville.
L’ONU refuse de quitter Gaza
Une source a déclaré au réseau Quds News que le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les organisations internationales et les institutions palestiniennes de santé et de la société civile ont convenu lors d’une réunion à Gaza de ne pas quitter la ville et de rejeter tout ordre d’évacuation de l’armée d’occupation.
L’offensive contre Gaza a déjà commencé
L’armée d’occupation a déjà entamé depuis le 11 août une offensive contre le quartier Zeitoun située dans la banlieue est de Gaza-ville. Elle utilise des quadricoptères pour assiéger les quartiers et forcer les habitants à partir sous la menace des armes. Tandis que ses véhicules avancent sous les bombardements d’artillerie lourde.
Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, sont aussi utilisés des engins explosifs, des robots explosifs et des avions de guerre pour détruire les maisons, « sans aucune justification militaire, ce qui confirme que l’objectif de l’occupation est de détruire les fondements de la vie et de forcer la population à fuir ».
L’armée bombarde également le quartier al-Daraj situé à l’est de la ville. Elle a fait exploser des robots piégés dans celui d’al-Sabra au sud de Gaza-ville et mène aussi depuis des opérations terrestres étendues à la zone voisine de Tal al-Hawa. Les habitants font état d’intenses frappes et d’incursions au sol.
Selon la municipalité de Gaza, une panne d’eau touche déjà les quartiers de la ville, dont al-Sabra, al-Thalathini, Rue 8, Tal al-Hawa, al-Rimal al-Janoubi, la zone universitaire, la place al-Katiba, Sheikh Ajline, les environs de l’hôpital al-Chifa et Dar Abou Haidar. Elle est due à l’incapacité des équipes du service des eaux à atteindre les principales vannes de distribution à l’intersection de la rue Salaheddine et de la rue al-Mansoura, car elles sont situées dans une zone dangereuse et difficile d’accès dans les conditions actuelles sur le terrain.
7 Palestiniens tués parmi les agents chargés de la sécurité de l’aide
Dimanche, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de 7 Palestiniens qui ont été tués par une frappe de drone sur la cour de l’hôpital al-Maamadani dans la ville de Gaza.
Selon des témoins, les 7 victimes faisaient partie de « l’unité Sahm » qui regroupe des centaines d’agents de sécurité et de volontaires chargés « d’assurer l’aide et de lutter contre les pillards », selon des sources du Hamas.
Alors que l’AFP rend compte de 18 personnes tuées dans la journée de dimanche, le site de la chaine qatarie al-Jazeera a assuré que 57 palestiniens sont tombés en martyrs ce jour-là.
Des raids israéliens meurtriers ont eu lieu à Khan Younes au sud de l’enclave.

Amina, la martyre à la bouteille d’eau
Sur les réseaux sociaux, les images de l’assassinat de la petite fille de 11 ans Amina al-Mufti dans la région de Jabalia au nord de l’enclave ont fait le tour du monde. Elle portait une bouteille d’eau lorsqu’elle a été visée par un raid de drone de reconnaissance israélien. Elle fait partie des 19 mille enfants gazaouis qu’Israël a tués depuis en 22 mois de guerre sans merci.
Plus de 62 mille martyrs
Selon le ministère de la Santé à Gaza, le bilan de la guerre israélienne depuis le 7 octobre 2023 s’élève à 62.004 martyrs et 156.230 blessés. Depuis la fin de la trêve de deux mois en mars, Israël a tué 10.460 palestiniens et blessé 44 189 autres.
Au cours des dernières 24 heures, 27 martyrs victimes de l’aide humanitaire ont été transportés aux hôpitaux, et 281 blessés. Portant le total à 1.965 morts et plus de 14 701 blessés.
Egalement au cours des dernières 24 heures, les hôpitaux de la bande de Gaza ont enregistré cinq décès dus à la famine et à la malnutrition, dont 2 enfants. Portant le nombre total de décès à 263, dont 112 enfants, selon le ministère de la Santé.
Source: Divers