Les Etats-Unis ont réclamé mercredi le retrait d’un rapport onusien accusant « Israël » d’imposer aux Palestiniens des conditions pouvant s’apparenter au régime d’apartheid.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait pris ses distances face à ce rapport émanant de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), mais l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU l’a exhorté à envoyer le texte au rebut.
« Les Etats-Unis sont outrés par ce rapport », a indiqué Nikki Haley dans un communiqué.
« Le secrétariat des Nations unies a eu raison de prendre ses distances à son propos, mais il devrait aller plus loin en retirant complètement le rapport ».
Le texte conclut que « les éléments disponibles établissent au-delà du doute raisonnable qu’Israël est coupable de politiques et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ».
Basée à Beyrouth, la CESAO est composée de dix-huit pays arabes, dont l’Etat de Palestine comme un membre à part entière, selon son site internet.
Elle oeuvre à renforcer la coopération et à promouvoir le développement.
Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a indiqué que « le rapport en l’état ne reflète pas les positions du secrétaire général », précisant qu’il avait été rédigé sans consultations avec le secrétariat de l’organisation internationale.
Richard Falk, un ancien Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens, est l’un des auteurs du texte controversé.
« Qu’une propagande à ce point anti-israélienne émane d’une organisation dont la quasi-totalité des membres ne reconnaissent pas Israël n’est pas surprenant », a relevé Mme Haley, présentant M. Falk comme un « homme qui a de manière répétée fait des commentaires biaisés et très offensants concernant Israël et épousé de ridicules théories du complot ».
Elle a également accusé les Nations unies d’être partiales envers « Israël » et s’est engagée, en tant que représentante du président américain Donald Trump, à défendre « Israël » bec et ongles au sein de l’organisation.
Le rapport a relevé que les Palestiniens étaient soumis à une « fragmentation stratégique » permettant à « Israël » d’imposer une « domination raciale » avec des lois différentes en fonction des régions.
« Israël est coupable d’imposer un régime d’apartheid au peuple palestinien, ce qui correspond à la commission d’un crime contre l’humanité », a-t-il poursuivi.
La semaine prochaine, le Conseil de sécurité doit entendre le premier compte-rendu sur la mise en oeuvre d’une résolution adoptée fin décembre demandant la fin des constructions de colonies israéliennes en Territoires palestiniens.
Avec AFP