Les massacres israéliens se poursuivent dans la bande de Gaza. La machine de guerre israélienne s’abat désormais sur le centre, où le camp de Nusserait et Deir al-Balah et al-Zawayda sont victimes de raids intensifs. 47 martyrs ont été recensés depuis l’aube de ce vendredi dans ces trois régions. 20 palestiniens avaient été tués jeudi dans le camp de Nousseirat, dont des enfants, un secouriste et deux journalistes et près de 80 au nord de l’enclave.
Les médias palestiniens ont diffusé les images des graffitis inscrits sur les murs des maisons détruites dans le nord. « Ma maison, même s’ils l’ont détruite, je ne partirai pas », est inscrit sur l’un d’entre eux.
« Une impunité totale »
Le directeur général du ministère de la Santé de Gaza D. Mounir al-Barch a indiqué que 1200 palestiniens ont succombé depuis le lancement de l’offensive terrestre israélienne contre le nord depuis 27 jours.
Il a accusé l’ennemi israélien de cibler les centres d’hébergement et les civils à Jabalia et Beit Lahia « dans une impunité totale ».
« L’armée d’occupation interdit l’entrée des équipements médicaux au nord et impose un siège aux hôpitaux Kamal Adwan, Awdeh, l’Indonésien au nord de la bande de Gaza », a-t-il rappelé.
Jeudi, l’artillerie israélienne a bombardé le 3eme étage de l’hôpital Kamal Adwan tuant deux 4 personnes dont deux enfants.
L’attaque contre l’hôpital a détruit le dépôt des médicaments et des équipements médicaux qui avaient été livrés il y a 5 jours. L’armée d’occupation avait arrêté des membres du personnel médical de cet hôpital.
Le Fonds de l’Onu de la population a rapporté que « les hôpitaux de Gaza ne fonctionnent plus en raison de l’arrestation de leur personnel et de la confiscation de leurs biens médicaux. »
« Israël veut annexer de territoires »
La rapporteuse des Nations Unies pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens a de nouveau lancé un cri d’alarme exigeant « des mesures internationales décisives pour mettre fin au génocide dans la bande de Gaza ».
Mme Francesca Albanese a déclaré jeudi que « le génocide et la catastrophe humanitaire à Gaza se révèlent devant nous tous », assurant que « la violence israélienne depuis le 7 octobre 2023 fait partie d’un transfert arbitraire, prémédité et méthodique exercé par Israël contre les habitants de la bande de Gaza ».
« La destruction totale de Gaza se poursuit sans répit, aucun Palestinien n’est en sécurité », a-t-elle ajouté estimant que « le plan d’Israël pour déplacer les habitants et annexer des territoires s’étend depuis la Palestine jusqu’au Liban ».
L’armée d’occupation a lancé le 5 octobre dernier une campagne de raids sans précédent contre le camp de Jabalia et les régions du nord avant de mener le lendemain une offensive terrestre. Les Palestiniens l’accusent de vouloir déplacer les Palestiniens et occuper cette région.
Selon un dernier bilan du ministère de la Santé, le chiffre des martyrs recensés est désormais 43.204 et des blessés 101.641 depuis le 7 octobre 2023.
Opérations de la résistance
Les Brigades al-Qassam du Hamas ont déclaré jeudi avoir détruit un char Merkava à l’aide de deux obus Chowaz et frappé un véhicule de transport de soldats à l’aide d’un obus anti blindé à l’ouest du camp de Jabalia.
Les Brigades al-Qods ont pour leur part revendiqué des tirs de roquettes de type 107 sur des positions ennemies à l’est de Rafah au sud de l’enclave et la destruction d’un véhicule de transport de troupes au nord.
L’armée d’occupation a assuré que 4 soldats ont été blessés jeudi dans la bande de Gaza.
Les conditions du Hamas inchangées
Un responsable du Hamas a affirmé jeudi que le mouvement rejetait l’idée d’une « trêve temporaire » dans la bande de Gaza.
« Nous avons déjà exprimé notre position sur l’idée d’une trêve temporaire dans la guerre, qui ne servira qu’à reprendre l’agression ensuite. Le Hamas soutient un arrêt permanent, pas temporaire, de la guerre », a déclaré à l’AFP Taher al-Nounou.
Il a rappelé les conditions posées par le mouvement avant d’accepter tout accord : un cessez-le-feu, le retrait de l’armée israélienne de Gaza, le retour dans leurs foyers des personnes déplacées par le conflit, l’entrée de suffisamment d’aide humanitaire et un accord d’échange sérieux sur les prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Source: Divers