L’équipe juridique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité un délai de 15 jours pour le début de son procès pénal en cours. Ils ont affirmé qu’en dépit de leurs efforts, le Premier ministre et ses avocats de défense ne seront pas prêts à la date prévue du 2 décembre.
Au début du mois, l’équipe de défense de Netanyahu a requis un délai de 10 semaines, mais le tribunal a rejeté la demande, déclarant qu’il lui avait déjà accordé cinq mois pour se préparer lorsque la date a été fixée en juillet.
Les avocats de M. Netanyahu ont déclaré que depuis le rejet de leur requête par le tribunal le 13 novembre, et au cours des mois précédents, eux-mêmes et le Premier ministre ont fourni “un immense travail” pour se préparer à sa déposition, notamment en se réunissant tard dans la nuit.
“Malgré ces efforts considérables, la Défense n’est pas prête, et ne sera pas en mesure d’atteindre notre objectif de préparation, pour pouvoir assurer sa défense d’ici le 2 décembre”, a déclaré l’équipe juridique de M. Netanyahu.
Les avocats de M. Netanyahu font valoir que les préparatifs ont été entravés par la décision de la Cour pénale internationale, jeudi, d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahu pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ils demandent maintenant que son procès ne débute que le 17 décembre.
Il est actuellement accusé de corruption, de fraude et d’abus de confiance, des accusations portées depuis 2020. Son équipe juridique affirme que les exigences de sécurité “exceptionnelles” en pleine campagne génocidaire à Gaza et la guerre contre le Liban ne lui permettent pas de consacrer le temps nécessaire à sa défense juridique.
Selon le radiodiffuseur public israélien KAN, les avocats de Netanyahu soutiennent que le rôle du Premier ministre dans la gestion de la sécurité et de la défense d’Israël avec les conditions du conflit actuel ne lui permet pas de s’engager pleinement dans les préparatifs du procès.
En mai 2024, le procureur en chef de la CPI, Karim Khan, a requis des mandats d’arrêt contre Netanyahu, le ministre israélien de la Sécurité Yoav Gallant, et trois dirigeants du Hamas – le martyr Yahya Sinwar, Mohammed Deif, et Ismail Haniyeh.
Le 21 novembre, la CPI a délivré les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant pour “crimes contre l’humanité et crimes de guerre”.
Cette décision témoigne d’une escalade significative des poursuites judiciaires concernant la guerre contre Gaza, contraignant légalement les 124 États membres de la CPI à placer Netanyahu et Gallant en détention s’ils pénètrent sur leur territoire.
La Cour a annoncé son rejet unanime de l’appel d’Israël contestant la compétence de la CPI.
Source: Spirit Of Free Speech