Le commandement central américain a annoncé l’arrivée à Beyrouth, du général Jasper Jeffers, du commandement des opérations spéciales, indiquant qu’il travaillera comme co-président du mécanisme de mise en œuvre du cessez-le-feu entre « Israël » et le Liban.
Il a souligné que l’envoyé américain, Amos Hochstein, sera le chef civil co-présidant du mécanisme de mise en œuvre, jusqu’à ce qu’un responsable civil permanent soit nommé.
Au sud du Liban, les violations israéliennes du cessez-le-feu se poursuivent depuis son entrée en vigueur mercredi.
Ce samedi, 2 personnes sont tombées en martyrs dans le raid d’un drone israélien sur la localité Rob Thalatine dans le casa de Nabatiyeh au sud du Liban, a rapporté l’agence officielle ANI.
Selon ANI, l’armée israélienne a effectué samedi une incursions dans la localité de Aytaroun, dans le district de Bint Jbeil. « Des soldats et des véhicules ont été aperçus se déplaçant à Al-Matit et dans certains quartiers d’Aytaroun, où ils ont incendié un véhicule. Un char Merkava a écrasé plusieurs voitures et encerclé des familles. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est alors intervenu pour les évacuer la ville. Les soldats ont érigé des bermes de terre sur plusieurs routes à Marj al-Abed, à Aytaroun, et ont utilisé un bulldozer pour détruire les routes dans la localité d’al-Mutayt, sabotant ainsi les infrastructures. »
Toujours selon ANI, des soldats ont ouvert le feu à la mitrailleuse lourde sur la périphérie de Maroun al-Ras et sur Bint Jbeil Saraya pendant que les membres de la section de gendarmerie inspectaient les dégâts. « Cela a obligé les gendarmes à se retirer et à regagner le poste de Rmeich. D’autres soldats ont été observés en train de mener des recherches, toujours armés de mitrailleuses lourdes, en direction de Bint Jbeil pour intimider les habitants et les empêcher de revenir dans la ville. Ani a également rapporté que, pour la troisième fois, l’armée israélienne a refusé d’autoriser le CICR à entrer dans la ville de Beit Leif pour évacuer des civils blessés, ainsi qu’à pénétrer dans la ville d’Aytaroun pour évacuer les civils toujours présents.
Des tirs d’artillerie intermittents ont été signalés sur la périphérie des villages de Chaqra, Bani Hayyane, Markaba, Qabrikha, Wadi Sallouqi, afin d’empêcher les gens de revenir vers leurs maisons et d’inspecter leurs biens.
Un drone a tiré sur un véhicule de type Rapid à proximité de Majdal Zoun, village dans le secteur occidental, faisant des blessés légers.
De même des tirs d’obus ont visé la localité frontalière d’al-Khiam où des chars et des bulldozers israéliens se sont stationnés à proximité de son cimetière, puis et vers ses quartiers ouest menant des opérations de saccage.(Images ci-dessous)
Le retour des habitants a effrayé les militaires israéliens
Selon le correspondant d’al-Manar au sud du Liban, le retour des habitants libanais a effrayé les forces d’occupations israéliennes encore présentes dans certaines régions libanaises.
« Certains habitants s’étaient approchés de ces positions, alors les militaires ont commencé à tirer en l’air puis sur les pieds. Puis l’agression de l’ennemi s’est transformée en tirs d’artillerie », a-t-il rapporté estimant que la scène de retour des Libanais qui contraste avec celle des colons qui refusent de revenir et qualifient l’accord d’humiliant et de honteux semble les avoir vexés.
« Afin d’effacer cette image de faiblesse, l’armée ennemie s’est mise à se repositionner à l’intérieur des villages, à établir des barrières et à bloquer les routes qui conduisent aux localités qu’elle occupait pendant les affrontements, pour bloquer le passage à ceux qui traversaient vers ses troupes. Sauf dans la ville d’al-Khiam, l’ennemi a profité de cette atmosphère et s’est déployé dans les zones qu’il n’avait pu infiltrer lors des affrontements », a-t-il indiqué.
Évoquant « cette atmosphère de mouvements, de tirs de feu, et d’opérations de saccage menées par les bulldozers à l’intérieur des territoires libanais occupés », le correspondant d’al-Manar estime qu’elle vise surtout à empêcher la ruée des Libanais vers leurs villages avant le retrait israélien qui devrait s’achever dans 60 jours.
« Cela n’affectera pas la mise en œuvre des termes de l’accord ni ne risque de ramener les choses comme elles étaient avant le cessez-le-feu, car ce qui se passe est simplement une preuve de présence de l’ennemi et non une incitation au retour aux affrontements », a-t-il estimé, assurant que la résistance a pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher la poursuite de l’agression ou les violations qui pourraient survenir jusqu’à l’entrée de l’armée libanaise dans tous les villages de la frontière avec la Palestine occupée.
« Toutes les menaces émises par les porte-parole de l’ennemi à travers des cartes et des recensements de villages dans lesquels il n’a aucune présence, et en empêchant le passage du nord du fleuve Litani vers son sud, n’est qu’une guerre psychologique pour perturber l’image de la victoire remportée par le peuple de la résistance via son retour tonitruant dans ses villes et villages », a-t-il conclu.
Source: Divers