Le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne, le général Herzi Halevi, a présenté le mardi 21 janvier sa démission, évoquant sa « responsabilité » dans l’attaque sans précédent du Hamas contre ‘Israël’ le 7 octobre 2023, selon sa lettre transmise par l’armée d’occupation à l’AFP.
« Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre, et au moment où (…) un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025 », déclare le général Halevi.
« Tous les objectifs de la guerre ne sont pas atteints », a-t-il par ailleurs relevé.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait notamment fixé comme objectif d’éradiquer complètement le Hamas, au moment de débuter la guerre contre le Hamas.
Halevi, 57 ans, occupait ce poste depuis janvier 2023. « Pendant 40 ans, ma mission de protection d’Israël a été la mission de ma vie ». Mais « le matin du 7-Octobre, l’armée sous ma direction a échoué », a-t-il écrit. « Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie. »
Le général Halevi a pour autant affirmé que « l’armée (continuerait) de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir, le retour des otages et le renforcement des conditions de sécurité pour assurer le retour des habitants du sud et du nord (frontaliers avec Gaza et le Liban) dans leurs maisons ».
Benjamin Netanyahu l’a pour sa part remercié « pour ses longues années de service et son commandement de l’armée lors de la guerre sur sept fronts », selon un communiqué de son bureau.
« Appel a la démission du gouvernement »
Mais cette démission fait mal à son gouvernement, dans une situation politique déjà très tendue. Quelques minutes plus tard, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a appelé sur X à la démission du gouvernement. « Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent – le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique », a-t-il déclaré.
Le ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a réagi, en affirmant que le haut commandement de l’armée serait remplacé dans un avenir proche, dans le cadre de la préparation à la reprise de la guerre. Lundi, il avait descendu le militaire en flammes, affirmant que l’entité sioniste « ne pouvait pas gagner tant qu’il restait aux commandes. »
Plus tard dans la journée de mardi, Herzi Halevi a déclaré qu’une enquête militaire ne suffirait pas à remédier à toutes les défaillances liées à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
« L’enquête militaire concerne uniquement l’armée et ne couvre pas toutes les raisons et tous les domaines susceptibles d’empêcher la répétition de tels événements », a-t-il affirmé dans une déclaration aux médias, quelques heures après avoir annoncé sa démission.
« Une commission d’enquête ou tout autre organisme extérieur pourra enquêter et bénéficiera d’une transparence totale » de la part de l’armée d’occupation israélienne, a-t-il ajouté.