Des combattants du Hamas ont exposé sur une scène montée à Khan Younès dans le sud de la bande Gaza quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des captifs israéliens.
Au-dessus du podium, une banderole représente Benjamin Netanyahu en vampire, responsable de la mort de ces 4 captifs, dont une mère et ses deux enfants de la famille Bibas.
Les cercueils ont été ensuite transférés dans des 4×4 blanches du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui ont ensuite quitté le secteur.
Le Hamas avait annoncé en novembre 2023 la mort de Shiri Bibas et de ses enfants dans un bombardement israélien contre Gaza.
Le Hamas s’adresse à la famille des captifs morts
« Aux familles de Bibas et Lifshitz : nous aurions préféré que vos fils vous reviennent vivants, mais votre armée et les dirigeants de votre gouvernement ont choisi de les tuer au lieu de les ramener », a déclaré le Hamas dans un communiqué.
« Ils ont tué avec eux 17 881 enfants palestiniens, dans leur bombardement criminel de la bande de Gaza, et nous savons que vous comprenez qui est vraiment responsable de leur mort. Vous avez été victimes d’un gouvernement qui ne se soucie pas de ses enfants. »
« Le criminel Netanyahu pleure aujourd’hui sur les corps de ses prisonniers qui lui sont revenus dans des cercueils, dans une tentative flagrante d’échapper à la responsabilité de leur meurtre devant son public. »
Le Hamas a déclaré avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les prisonniers et préserver leur vie, « mais les bombardements barbares et continus de l’occupation les ont empêchés de pouvoir sauver tous les prisonniers ».
Echange de prisonniers samedi
Aujourd’hui, le Hamas a remis pour la première fois depuis le début de la trêve des captifs défunts, par l’intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), comme c’est le cas pour les captifs vivants. Il doit ensuite libérer samedi six prisonniers vivants en échange des centaines de détenus palestiniens, dont plusieurs condamnés à perpétuité.
L’accord prévoit, d’ici la fin de sa première phase le 1er mars, la libération d’un total de 33 captifs, dont huit morts, en échange de la libération de 1.900 Palestiniens détenus dans les geôles de l’occupation israélienne.
Le Hamas s’est dit prêt mercredi à libérer « en une seule fois », et non plus en étapes successives, tous les captifs encore retenus dans la bande de Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve, qui doit débuter le 2 mars, selon l’AFP.
70 captifs sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 sont morts, selon la version de l’occupation.
Les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, le Hamas accuse l’entité sioniste de violations de l’accord de cessez-le-feu.
La troisième et dernière phase doit porter sur la reconstruction de la bande de Gaza en ruines.
Depuis le début du cessez-le-feu conclu le 19 janvier, 19 captifs israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 Palestiniens détenus par les forces d’occupation, à raison d’un échange par semaine lors de la première phase de la trêve.
La guerre génocidaire israélienne, lancée contre Gaza en octobre 2023, a couté la vie à plus de 46000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.