Washington a vendu des avions de chasse F-16 à Bahreïn et, pour faciliter la transaction, le département d’Etat va enlever une condition mise en place par l’administration précédente de Barack Obama, selon laquelle le royaume doit améliorer les droits de l’homme.
Les Etats-Unis avaient signé l’an dernier cette vente de 19 avions F-16, pour un montant de 2,7 milliards de dollars, mais avaient inclus une condition liée à la situation des droits de l’homme dans ce petit pays, allié de Washington au Moyen-Orient et qui abrite notamment la 5e flotte américaine.
Mais le nouveau secrétaire d’Etat Rex Tillerson a notifié au Congrès qu’il avait l’intention de retirer du contrat cette condition, selon le sénateur Bob Corker, président républicain de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
« Ce type de condition serait sans précédent et contre-productif pour maintenir la coopération en matière de sécurité et, in fine, s’intéresser aux problèmes des droits de l’homme », a indiqué l’élu dans un communiqué jeudi, confirmant une information dévoilée par le New York Times.
« Il y a des moyens plus efficaces pour pousser des partenaires à modifier leurs politiques que de publiquement conditionner des ventes d’armes de cette manière », selon lui.
Le Congrès doit se prononcer définitivement sur le sujet dans les semaines à venir.
Cette décision intervient au moment où le régime des Al-Khalifa ne cesse de violer les droits de l’opposition pacifique bahreïnie qui réclame des réformes politiques dans ce petit royaume du Golfe allié à l’Arabie saoudite.
Avec La Libre.be