Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a profané, ce dimanche matin, la mosquée Al-Aqsa.
Accompagné d’un important groupe de colons, ils ont accompli des rituels talmudiques collectifs, à l’occasion du soi-disant « anniversaire de la destruction du Temple ».
Plus de 1 300 colons ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa par groupes, sous la protection renforcée des forces d’occupation, au milieu de prières collectives, de chants, de danses et de cris.

Outre Ben Gvir, figurait l’éminent député Amit Halevy, connu pour ses appels à la division temporelle et spatiale de la mosquée Al-Aqsa.
Le ministre israélien Yitzhak Wasserlauf a lui aussi participé ce matin à la profanation de la mosquée Al-Aqsa et y a célébré des prières talmudiques.
Manifestation provocatrice dans la Vieille Ville menée par Ben-Gvir
Samedi soir, Ben-Gvir a également dirigé une marche provocatrice de colons dans la Vieille Ville d’AlQods occupée, en préparation des assauts d’aujourd’hui contre la mosquée Al-Aqsa.
Au cours de la marche, il a déclaré avec un air de défi : « Nous ne nous contentons pas du deuil. Nous pensons à construire le Temple et à imposer notre pouvoir et notre souveraineté… Nous l’avons fait à de nombreux endroits, et nous le ferons également à Gaza. »
Ces actes s’inscrivent dans un plan organisé visant à faire du 3 août le « plus grand jour d’assaut » contre la mosquée Al-Aqsa, bénéficiant ainsi du soutien total du gouvernement.
Mises en garde palestiniennes contre l’imposition de « nouveaux statu quo »
Le gouvernorat de la ville d’AlQods occupée a mis en garde contre le danger que représente cet assaut cette année, le qualifiant de « plus menaçant pour la mosquée Al-Aqsa depuis des années », d’autant plus que l’attaque d’aujourd’hui vise à franchir les lignes rouges religieuses et juridiques imposées aux colons dans l’enceinte, avec le soutien officiel d’Israël.
Il convient de noter que Ben-Gvir avait, ces dernières semaines, donné des instructions directes à la police d’occupation pour autoriser les colons à chanter et danser à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa.
Les Palestiniens ont perçu cela comme un prélude à l’imposition forcée de « nouveaux statu quo », après l’annonce de Ben Gvir en mai dernier selon laquelle « la prière et la prosternation sont désormais possibles sur le mont du Temple ».






